D'un côté, des bus qui manquent à l'appel alors qu'il n'y a pas de mouvement de grève en principe; d'un autre, des éboueurs qui ramassent à la pelle des ordures qui ont la dent dure et qui disparaissent plusieurs jours avant de revenir comme si de rien n'était. En attendant qu'ils pointent à l'horizon, la route côtière qui donne l'impression que les éboueurs mettent la pression, en ces temps de déplacements où le tourisme local et l'autre vivent des jours intenses avant le Ramadan, offre des scènes de désolation. Comme la grève à Napoli en Italie, pas le quartier Al Mohit, il y a quelques années. Pourvu que ça ne dure pas, parce que c'est pas joli en ces temps chauds. Pour les absences des bus, ça fait le bonheur des grands taxis qui encombrent déjà le pont comme s'il n'y avait ni tram ni tobess qui transportent des gens bien et des «sobess » qui fouillent dans les poches en cas d'affluence moche. stop. Grosse polémique. L'AMDH (Association Marocaine des Droits de l'Homme), qui ne combat pas le H qui empêche des jeunes de participer au renforcement de la démocratie, s'attaque aux libertés sexuelles, en commençant par dépénaliser les relations sexuelles consenties hors mariage : abroger l'article 490 du code pénal. Un choix qui ne passe pas comme une lettre à la poste parce qu'on n'est ni en Suède ni au Danemark marqué par les caricaturistes incendiaires. Ce qui fait grincer des dents, c'est que tout arrive en même temps dans ce pays et pourquoi sortir l'article 490 maintenant alors qu'on s'est gardé de le faire quand il y avait des gouvernements où on ne portait ni la barbe ni la barbichette ? Tous les combats sont justes quand ils ne mettent pas de l'huile sur le feu à un moment où tout le monde nous attend au tournant depuis que peu ont voté blanc. On dit qu'il y a bien un temps pour tout. L'article 490 est ce qu'il est et à voir les couples s'embrasser sur les rochers, loin des regards indiscrets pour ne pas choquer, on se dit que pareil défoulement est inimaginable chez bien des systèmes refoulés. stop. La section audiovisuelle du Centre de Formation Professionnelle de Yacoub El Mansour qui suscite l'espoir puisqu'il s'appelle Al Amale, roule au ralenti. Les professeurs se font rares parce qu'ils se plaignent de ne pas être payés : l'ingénieur du son – mouhandisse sawt –, le chef opérateur qui enseigne la prise de son ainsi que le monteur chargé d'initier les élèves au montage. Si, à la rentrée, des profs recommencent à vider les lieux faute de salaire, c'est qu'il n'y a plus d'espoir comme dans la chanson « noir c'est noir », reprise par Jojo qui n'en a pas raté une et qui en fait beaucoup moins depuis que tout le monde traduit les paroles. stop. On n'avait pas encore vu les agents des Forces Auxiliaires, avec des talkie – walkies entre la « carossa » de « hendiya » et les cageots de tomates et de mlokhiya : un portable pour signaler l'ennemi au coin du derb, ça coûte, même si le chabakouni n'appelle pas sa dulcinée pour qu'elle lui prépare la « tanjia », tandis qu'un talkie-walkie ça ne consomme pas d'unités. stop. Autres temps, autres mœurs. Jusque dans les années 90, c'était les garçons qui invitaient les filles pour une soirée en privé sur un air de Private-dancing de Tina Turner. Maintenant, ce sont les filles qui invitent sous le toit. Leila invite Imad pour une « lilla » quand les parents sont à Ifrane qui n'est pas Saint Morris. Souvent, des filles se mettent à deux pour inviter deux garçons de leur choix, sans savoir s'il y a un article 490 ou 469. Signe des temps. stop. Bab El Had. Le festif contre la manif. Juste après les manifestants qui occupent la place pour une raison ou une autre, le lendemain, les tentes de promotion s'installent sur un air de musique populaire, qui donnent à certains l'envie de se trémousser comme à Sidi Moussa à la Kasba de Gnaouas en réaménagement. Une belle image du pays où on manifeste, on chante et on danse. stop. L'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) a démenti mercredi les allégations de la presse algérienne sur sa prétendue participation à une «conférence sur les droits de l'enfant sahraoui» organisée par le «Polisario» dans les camps de Tindouf. Ces «informations sont incorrectes», a précisé l'Organisation dans un communiqué publié à Paris et qui impute la responsabilité d'une telle confusion à l'initiative personnelle de l'ex-footballeur algérien Rabah Madjer, ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO depuis octobre 2011. «Madjer n'a pas été mandaté par l'UNESCO pour participer à cette conférence et l'Organisation n'a pas été informée de sa participation», précise clairement le communiqué. L'Organisation rappelle par la même occasion qu'elle «observe strictement» les Résolutions des Nations Unies sur le Sahara. En principe, l'UNESCO aurait dû aussi s'adresser directement au héros du foot et lui expliquer qu'il n'a pas à porter deux casquettes et créer la confusion. Un communiqué ne suffit pas. stop. La prof-maître assistante que le concierge a dépouillée non loin de la Knissiya à l'Océan, après avoir fait les doubles des clés, n'a pas fini de courir de bureau en bureau pour défendre ses droits. Pendant qu'elle était en vacances, le concierge, qui croit qu'il sauvera sa peau en allumant des cierges à Sid El Arbi Ben Sayeh qui ne protège pas d'ailleurs les voleurs, aurait volé à la brave dame plus de 8 briques entre bijoux et objets de valeur, en croyant que son histoire de vol par un inconnu va être avalée par la victime. Jusqu'ici, l'enquête de la police l'a innocenté, mais notre prof humiliée et ridiculisée tient tête. Elle compte défendre ses droits dans un pays de droit. A suivre. stop. Le Festival des Arts populaires de Marrakech qui a connu les plus prestigieux scénographes, croit rénover avec des marionnettes géantes comme à Brest ou à Compiègne, dont la démarche n'est pas la même. Il ne manquait plus que Ety et Fritz le Cat dans les défilés où Fatima Chelha, connue, écrit le journal de Landru, pour ses pirouettes – rien que ça ! – était présente comme chaque année. Abdessamad Dinia qui n'est pas un amateur aurait dû trouver mieux que les marionnettes géantes qui font les marioles de Guéliz au Palais Al Badii. Surtout qu'elles étaient grotesques et manquaient de professionnalisme dans la conception des costumes. stop. Si il y a des particuliers qui font travailler les marchands de «kiss», ce gant de toilette en tergal ou autre tissu décrassant, ce sont bien les saunas, SPA et hammams qui se respectent. Chaque «kiss» neuf offert dans un papier en plastique, utilisé par le client ou la cliente, est jeté après usage... En fin de compte, ça fait travailler le commerce et ça en fait des achats pour la quiétude et la plénitude du client pacha... stop. La coiffora qui a souvent fait l'objet de flashs dans notre rubrique, refait parler d'elle puisqu'elle a écrit un livre où elle raconte qu'elle a été victime, comme son mari Ben Ali, d'un coup de l'armée. Ce que l'on avait un peu deviné, parce qu'un peuple longtemps brimé ne se réveille pas du jour au lendemain en remettant en cause des valeurs qui paraissaient indécrottables, un système fermé à double tour. Mais ce qu'elle nous apprend de nouveau, c'est que les services secrets du petit Nicolas, qui se prenait pour un tsar comme Nicolas II, étaient au courant de tout... Parbleu ! stop. Hexagone. Notre copine – encore une habituée de la rubrique – la Marine Lipine doit pleurer sa défaite après avoir harangué les foules qui ne sont pas maboules malgré leur langage sectaire. Quant à la petite Marion-Maréchal-Le Pen qui entre à l'Assemblée Nationale, elle ressemble avec ses 22 ans aux candidats de Star Academy. hhh... stop. Potins sur le rotin. Lors du retour des buffets de la Tour Hassan en passant par l'Amphitrite et le Golden Tulip, on aurait oublié, nous dit-on, le Sofitel Jardin des Roses. En fait, l'hôtel de Bargach a été cité en début de saison quand son étalage de nourriture fraîche a ouvert le bal. stop. Pizza Rica, toujours number one pour sa salade avec du vrai thon... stop. Night Clubing, comme disait Alain Paccadis bel de nuit comme Gérald Nanty, ex-Nuage avant le Mathis gratis pour les locomotives à la dérive. Avec le Ramadan, où on servira du jus d'amande et de raisin au 14 juillet à l'ambassade de France à Rabat – quelques jours avant l'apparition du Croissant – les gens recommencent à sortir pour fêter la chaâbana avec ou sans laâbana... stop. Edition. Rachid Chraïbi aide les artistes, le cas du regretté Nabili et les hommes de lettres, qui ne sont pas gourmands, malgré la crise qui frappe à nos portes. D'autres éditeurs méritent d'être signalés et sur lesquels nous reviendrons. stop.