Les usines de textile dans la vallée d'Akkrach sont devenues des points de résistance. Des employeurs fossoyeurs – certains – veulent virer du monde sous prétexte que les commandes se réduisent depuis la crise qui sert d'alibi aux donneurs d'ordres qui sont passés du cagibi au palace. Mais les ouvrières ont appris à se défendre et à tenir tête à « moul choukara » qui croit vivre sous l'ère médiévale où l'on renvoyait les travailleurs au quart de tour. La plupart des exploitées habitent Jbel Raïssi et sur les pentes vertigineuses d'El Youssoufia, aussi célèbre que Minamata, victime de la plus grande pollution industrielle. El Youssoufia Est, avec son cadre mal bâti, semble échapper à tous les recensements qui ne ratent aucun classement. En attendant, les travailleuses de la zone industrielle d'Akkrach, autrefois paradisiaque, font de la résistance sans déployer de banderoles. L'occupation des lieux donne pour l'instant des soucis aux sans soucis, dont le frigo est archi-plein et qui veulent licencier des salariées comme s'il n'y avait ni inspection du travail ni opinion publique. A suivre. La terreur utilisée par les chefs et les sous-chefs ne fait plus peur à ces exploitées qui savent maintenant se défendre alors que chaque fois qu'on leur parlait de crise, elles baissaient la tête. stop. Alors que le tourisme, comme le textile ou autres secteurs sensibles, arrive à garder la tête haute malgré la baisse des chiffres, des escadrons des Impôts débarquent à dix et à douze dans des petites unités à Ouarzazate, à Erfoud ou à Rissani, pour ne parler que du Sud, pour vérifier les comptes comme si une petite unité touristique pouvait jouer avec le feu alors que tout, aujourd'hui, est contrôlable et vérifiable. Comme si on était en Grèce où l'on ne vit pas uniquement de fromage de chèvre et de fruits secs, mais aussi avec un peu d'arnaque par-ci et par-là sur les impôts qui donnent du fil à retordre à Bruxelles. Au Maroc, on ne rigole pas avec la dariba, aussi, il serait plus juste de faire la part des choses et de ne pas débarquer à plusieurs quand il s'agit d'un petit hôtel dont les comptes sont pourtant clairs. L'image des contrôleurs qui font des descentes à 10, non loin de Moulay Idriss, ça fait baisser le moral dans la région à l'heure où le pays semble rattrapé par des contrôles à tous les étages comme si, jusqu'ici, on a vécu dans l'anarchie. stop. Tabadoul.com facilite les permutations. Le ministère de l'Education nationale a lancé, depuis jeudi 12 avril, sur son site électronique les réseaux finaux de l'opération de permutation des instituteurs qui pensaient être nommés à vie à Missour et des institutrices condamnées à visiter les ruines de Volubilis chaque week-end. Au total, 142 candidats ont bénéficié de ce nouveau processus de permutation qui faisait, il n'y a pas longtemps, honte à l'Education avec tous les intermédiaires véreux qui ont établi des fortunes en déplaçant des enseignants qu'on fait saigner à coups d'enveloppes scandaleuses. Sur les 142 candidats, 94 d'entre eux travaillent dans l'enseignement primaire et 6 à l'enseignement secondaire collégial. De même, 42 éducateurs de l'enseignement secondaire qualifiant ont été retenus. Ont participé à cette opération, qui s'est déroulée via un site internet dédié à cette tranche d'enseignants, plus de 3900 candidats, dont 2172 instituteurs de l'enseignement primaire, 772 de l'enseignement secondaire collégial et 976 de l'enseignement secondaire qualifiant. Le ministère porte à la connaissance des bénéficiaires que la permutation sera opérationnelle à partir de la prochaine saison scolaire. Enfin, tout indique que le « taâlim » ne connaîtra plus de mic-mac kadim. stop. Quand on annonce dans la rubrique « Fait marquant » que 50 tonnes de denrées alimentaires ont été envoyées au Niger, il faut préciser que c'est sur initiative de S.M. le Roi Mohammed Sadisse, comme on dit en arabe classique, l'une des plus belles langues qui n'a pas raté son entrée dans le monde des réseaux sociaux. « Depuis dimanche, le Maroc a acheminé des aides humanitaires constituées de 50 tonnes de denrées alimentaires vers le Niger par trois avions ». Selon le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le Maroc continue de suivre de près « la situation humanitaire déplorable dans la région et ne ménagera aucun effort pour assister les réfugiés maliens jusqu'au rétablissement de la paix et de la stabilité dans la république du Mali et dans la région du Sahel ». Mais les lecteurs qui lisent tout ont appris cet oubli, certainement involontaire par ailleurs. stop. Mustapha Ramid n'est qu'un ministre comme les autres, dont certains veulent en faire un messie à l'instar d'un Mehdi « Mountadar » dont un illuminé – envoyé en taule – a voulu incarner sans la moindre gêne. Qu'il s'agisse du toilettage du statut du parquet – rien à cirer, diront des inconscients – ou des juridictions synonymes de malédiction pour ceux qui veulent passer au-dessus des lois. Ce n'est que justice, dirions-nous, et rien de spectaculaire. A force de nous rapporter ce que Ramid a dit dans une école coranique – il ne prêche pas le vendredi à la mosquée de Bouskoura ou de M'hamid – et les confidences pour confidences recueillies par un proche, on n'en sortira pas et, du coup, on lui enlèvera l'habit de ministre qui porte la cravate, pour une sommité religieuse qui n'attendait qu'une nomination pour se faire entendre. Alors qu'il ne s'agit jusqu'ici que d'un ministre comme les autres qui a laissé sa gandoura et son bâton de pèlerin au vestiaire. Ce qu'il faut retenir : Le Plan de Ramid (2012-2016) envisage aussi « de renforcer les garanties des libertés individuelles et du procès équitable ». Toute la législation pénale est concernée par la réforme. Sa mise en conformité avec le droit international des droits humains figure dans l'agenda du ministère de la Justice et des Libertés. Au même titre que la préparation du projet de loi relatif à l'Observatoire national de la criminalité. Un projet majeur dans la mesure où la physionomie de la criminalité au Maroc change de forme : trafic transfrontalier de drogues dures et d'armes, braquage de banques, hooliganisme, banditisme. stop. Cette histoire a fait le tour du quartier du Borj envahi par les poubelles durant 3 jours alors qu'il n'y a pas eu de grève des éboueurs, habillés en fluo. Un garçon qui a cessé de fumer du haschisch chez un dealer minable qui payait du bakchich pour vendre sa came à l'aise – une dizaine d'arrestations à l'Océan entre Gharbiya et la Knissiya – a battu sa sœur pour une histoire de feuilleton qu'elle tenait à voir et qu'elle suivait épisode par épisode. L'affaire a fait du bruit parce que l'ancien fumeur de chit a commencé à faire la prière, ce qui a réjoui ses voisins. Mais on n'avait jamais entendu encore un fidèle de la mosquée prêt à battre sa sœur ou sa copine au moindre faux-pas si on peut parler de faux-pas, pour une pauvre fille qui aurait dû acheter une télé pour regarder ses séries dans sa chambre, au lieu de contrarier son frangin qui ne sait pas que prier c'est méditer au lieu de s'exciter pour rien. stop. Alors que les transactions de Médina Bus – décidément, le mot médina est récupéré par tout – étaient sans équivoque dès l'année 2009 quand on a refilé à Casa des teufs-teufs repeints de la RATP qui ne servaient plus le Paris-Saint Ouen ou les banlieues de l'Islam, comme dirait l'écrivain Kepel qui a mis de l'huile sur le feu avec son regard douteux, voilà que la Cour des Comptes nous apprend que la convention reposait sur du toc. « Les investissements réalisés ne représentent que 19% de l'investissement prévisionnel, soit 149,5 millions de dh en achat de bus neufs ». Ce qui a eu pour conséquence « un recours excessif aux bus usagés, par reprise de la flotte appartenant à Transinvest et RATP dépassant largement les seuils fixés par la convention ». « Il en résulte aussi un parc en circulation très vétuste, dont 63% sont âgés de sept ans et 50% dépassent 10 ans, sachant que la convention prévoit le renouvellement de ce parc au moins tous les sept ans ». Les indicateurs de qualité n'ont pas été respectés par le délégataire. Ainsi, 45% seulement des lignes prévues par la convention sont desservies. "Le public n'est pas informé des horaires comme prévu par la convention". stop. Echos de la vie hôtelière. Le Golden Tulip de Rabat, de la chaîne qui a renouvelé sa confiance au pays des mille et un royaumes en investissant dernièrement à Marrakech et dans le Sud en général, préparera les grillades au feu de bois dans quelques jours. Une habitude entrée dans les mœurs des fins gourmets qui apprécient aussi la vue imprenable sur l'Oued Bouregreg, allumé la nuit comme la Tamise un soir sans brouillard. stop. Mêmes délices au Sofitel Jardin des Roses apprécié par le corps diplomatique et ceux qui veulent s'offrir du bon temps avec des produits de qualité, et maintenant un brunch par thème avec des buffets dignes du restaurant « Le Doyen » sur les Champs Elysées quand le printemps fait oublier les chemins balisés. stop. La parabole est entrée à Sidi Fatah et à Bab Boujloud sans frapper à la porte. Ainsi, Michel Drucker qui veut imiter Fred Astaire en fin de carrière nous a appris que Alain Souchon est Breton alors que la fille du concierge sait qu'il est né le 27 mai 1947 à Casablanca (pour ceux qui en savent plus). Ces Ruquier, Drucker qui place sa nièce au JT et ces Michèle Cotta renvoyée sur TV5 alors qu'elle frimait en période électorale sur la 2 et la 3, ne savent-ils pas qu'ils ne sont plus regardés par le couple de Saint-Maur des fosses dans le Val de Marne ou la famille de vignerons dans l'Aveyron. La planète les regarde. Qu'ils se le disent. stop. Le Christophe Alevêque qui a traité Zidane de tête de… et s'est fait inviter sur un plateau marteau par le Ruquier de service qui avait déjà agacé avec son Zemmour et Naulleau recyclés sur Paris derrière les fagots. Alevêque évêque de cire n'en est pas à son premier dérapage. Ne sont capables de dire des bêtises que ceux qui n'ont pas de talent. Ce Christophe Alevêque maso qui se veut bouffon de la République avec ses répliques à la noix de coco, a voulu choquer le footballeur le plus populaire de France et de Navarre qui a marqué deux buts célèbres par coup de tête, a pensé que Zidane lui donnerait un coup de tête comme le 9 juillet 2006, à Berlin – 6 ans déjà ! – dont Marco Materazzi a prévu qu'il serait la cible des pararazzi et dont il se rappelle encore aujourd'hui. Mais Zidane n'est pas tombé sur la tête pour faire plaisir à Christophe Alevêque, humour mesquin, un inculte qui n'a jamais été au festival de Baâlbeck. stop.