Depuis le 9 mars, c'est-à-dire la NC – Nouvelle Constitution -, le wali semble avoir moins de prérogatives même s'il est toujours dans son rôle. En tous les cas, on est loin du wali qui faisait marcher à la baguette toute une ville, même quand il n'y avait pas de téléphone portable. Aujourd'hui, avec d'un côté un maire ou un président de commune élu démocratiquement avec cependant quelques points d'interrogation ici et là sans gravité, et de l'autre des organisations citoyennes qui veulent que le participatif ne soit pas un vain mot, on ne peut pas dire que sa part de manœuvre est mince, mais on peut dire sans risque de se tromper que le wali de 2012 n'est pas celui de 1972 quand il avait un rôle de pacha à l'impage de l'époque ottomane ou abasside. De Tanger à Boujdour en passant par Sidi Bennour, walis et préfets n'ont plus les mêmes pouvoirs et ceux qui veulent profiter de leur siège éjectable – on l'a vu dernièrement pour le gouverneur qui a traité un ministre (en privé) de dog – se tiennent à carreau. Ils ont une mission noble à accomplir. stop. La guerre contre l'informel dit-on, c'est-à-dire qu'on va combattre les maisons d'hôtes qui se sont transformées en bordel chic à Marrakech, à Harhoura où Karima accueille des invités de marque prêts à débourser des liasses d'euros convertibles en dirhams chez n'importe quel quidam qui devient bureau de change ambulant quand on l'appelle sur son portable. Pour un quotidien de Casablanca, « les islamistes au pouvoir comptent dur comme fer endiguer la profusion des unités touristiques baignant dans l'informel, véritables lieux de prostitution, les riads, maisons d'hôtes et appartements de Marrakech sont prévenus ». Voilà qu'on mélange alors qu'il y a riads tenus respectablement qui ne sont pas destinés à la luxure et aux pervers qui se cachent derrière les signatures des joints de venture. Ici, on emploie la formule « les islamistes au pouvoir » alors qu'on ne dit pas que les islamistes ont balancé la liste des grimates. Quoi que l'on dise, nos islamistes ont montré jusqu'ici qu'ils n'allaient pas imposer la Chariâ, contrairement à ce que racontent des sans-emploi colporteurs de ragots dans les douars, en pleine ville. Quelle est la conclusion de l'Observatoire du Tourisme ? Réalisée au niveau de l'aéroport de Marrakech-Ménara portant sur la répartition des séjours dans la ville par nationalité et par type d'hébergement, son constat est assez surprenant. « Plus de la moitié des touristes étrangers qui arrivent à l'aéroport Marrakech-Ménara fréquentent les établissements d'hébergement touristique classés (58%). Mais, en 2ème position, on retrouve les maisons d'hôtes avec 27% de part de marché », note l'Observatoire du Tourisme. Si on titre que les islamistes font du nettoyage, ça risque d'être mal interprété. Conclusion : il faut y aller doucement avec les mots. stop. Après les crimes impardonnables contre les victimes de l'école de Toulouse, une speakerine de la télévision suisse romande : « Le coupable est toujours en liberté ». En liberté ? Drôle de liberté, alors qu'il cherche à se cacher comme un rat de gouttière après son triste forfait. Une bête traquée en liberté oui… quant à évoquer la piste islamiste, jamais on n'avait vu encore des gosses assassinés au nom de l'Islam. Pas même dans les guerres dites saintes. Entre frères souvent, en Syrie, en Irak ou ailleurs, mais rarement en Occident. Il faut trouver une autre piste, car celui qui a endeuillé toute une ville, voire une nation et une grande partie du monde, a utilisé la même arme pour descendre deux braves militaires dont le pays n'est pas en guerre. L'extrême droite du temps de l'OAS a fait pire. stop. Quand le projet de loi des finances 2012 a commencé à faire parler de lui jeudi dernier aux deux Chambres, on a donné la parole uniquement aux petits Guevara du Twenty Fibraïre comme s'il n'y avait qu'eux sur la scène politique. Du coup, on s'est inquiété de voir cette sortie médiatique où on a tendu les micros aux gourous de youtube alik ou aâlina. Ce n'est que 48 heures après qu'on a entendu un autre son de cloche, celui de l'opposition officielle dont l'une des têtes d'affiche a dit : « Nous allons l'étudier et en discuter plus profondément ». C'est alors qu'on s'est dit quand même… il n'y a pas que la rue qui compte pour les journaux avides de mettre les bœufs avant la charrue. stop. La dépêche qui a rapporté l'accident survenu sur l'autoroute Rabat-Casablanca parle de 99 agents des forces de l'ordre qui ont été blessés dans la nuit du samedi au dimanche. 99 dans le texte, un chiffre qui a fait sourciller, mais en titre, on nous parle d'une centaine de policiers légèrement blessés. Mais là n'est pas l'étonnement. Après tout, il peut bien y avoir 99 blessés sur une centaine. Les braves agents des forces de l'ordre venaient de Casablanca où avait eu lieu le match de foot opposant le WAC au CODM. Le carambolage s'est produit à la suite d'un accident entre deux voitures légères. Mais il aurait été intéressant de savoir combien il y avait de cars pour transporter les 99 agents. Simple question. Parce que la dépêche ne le dit pas. stop. Le Maroc, qui a abrité la création du Forum mondial de l'eau en 1997 à Marrakech, a proposé une trentaine de solutions lors de la 6ème édition qui s'est tenue à Marseille (du 12 au17 mars) où Véolia Maroc a tenu à participer avec Tiberi,Taki, Zouaoui pour oublier les manifs dans le Rif, c'est pas ce qui l'empêche de dormir. Le ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Fouad Douiri, l'a annoncé dans un entretien avec la MAP, en réponse aux défis liés à l'eau et à l'assainissement. 30 solutions proposées et non 36 parce que 36, ça ferait rire… stop. Il était temps que femmes et hommes sortent dans la rue pour dénoncer le crime contre l'humanité, celui de forcer une fille humiliée, violée pour parler vrai, à épouser son violeur. Ce que beaucoup ne savaient pas et il a fallu un sacrifice à la Bouâzizi dans la « carossa », qui vaut maintenant son pesant d'or, pour qu'on sache tout. Mais le viol est toujours d'actualité durant le week-end où des pauvres refoulés violent à tour de rôle – en France, on parle de la tournante à Chatenay Malabri et à Aubervilliers – presque chaque week-end dès que le printemps revient. Les victimes de milieux défavorisés portent rarement plainte parce qu'elles ne sont pas forcées d'épouser Brahim ou Abderrahim, mais surtout parce qu'elles ne veulent pas de scandale dans la famille à la Sacha Distel. Le plus terrible dans ce silence sinistre, c'est que des pauvres types recommencent pour « enrichir » leur collection de violées qui n'ont pas lu Violette Leduc ou Albertine Sarazin. Stop. Zouhaïr Bennani, le jour de l'inauguration de Carrefour Maxi dont nous avons parlé en pensant qu'on finira par avoir un Félix Potin pour les copains de Douar Lahouna : « Nous avons décidé de supprimer les sachets qui coûtent cher dans la distribution ». Mais, par quoi ? That is the question. L'idéal serait des sachets en papier comme en Californie ou en Pennsylvanie où des Marocains de Rabat – nul n'est prophète en son pays – ont ouvert un restaurant de tajines bio. Le papier est biodégradable par rapport à mica kahla lalla ha houwa… stop. Plan anti-sécheresse depuis le 20 mars, un mois plein d'événements et d'événementiel, un créneau occupé avec brio pour Fadoua, la fille du regretté homme de lettres Abdelwahab Lahlou, décédé à quelques jours de l'anniversaire du chanteur Abdelwahab, honoré par Google et pas par l'ex-RTM qui se sent gênée depuis que Facebook et l'autre au même look, en font de la rude concurrence. Mais, il faut aussi parler de la sécheresse des cœurs des décideurs qui ne décident que pour eux-mêmes et leurs proches dans un esprit de tribu à Malibu. De ces hommes – plus que les femmes qui ont du cœur – qui n'ont pas le sens du partage que Dieu surveille, à qui Il réserve bien des surprises, malgré tous les bilans d'entreprises qui ont failli les laisser sur le carreau. A quand une campagne anti-sécheresse des cœurs qui ne faisait pas partie – la sécheresse – des mœurs du pays immense, généreux et tolérant ? Le Royaume de mille et un Royaumes. stop. Télé. Ouf, ils parlent moins. Ruquier qui a compris qu'il n'était pas le centre de la terre avec des fous rires de gosse gâté et gâteux et Zizi de Comédia qui a compris aussi qu'il ne fallait pas sortir des sornettes entre deux sketchs. Jamais trop tard pour bien réagir. Maintenant, c'est au tour des grabataires des rubriques à brac qui devraient arrêter leur char au monde où le monde nous lit et nous regarde. stop. « Le Soir » a publié un article où on nous apprend que le Crédit Agricole est à la rescousse du monde rural. Ce qui est une bonne chose. Mais la photo qui accompagne le texte fait sursauter. Tarik Sijelmassi, un homme faire play, porte la même cravate que le gouverneur de Sidi Kacem. Exactement la même ! Ils devraient donner l'adres se de leur magasin à Benkirane qui commence à peine à en acheter pour épater ceux qui le prennent pour un Taliban, alors qu'il en portait une signée à Davos où on ne distribue pas gratos. stop.