Si on prenait le temps d'enquêter sur certains caïds, il y aurait des mises à pied, des mutations et des remises à l'ordre à longueur d'année. Dans certains cas, on a l'impression que c'est l'immunité malgré les flagrants délits. En d'autres termes, il y a encore des caïds qui pratiquent les « farziyate » à gogo. Ils obéissent aux diktats des plus fortunés qui peuvent abattre une cloison ou abattre un mur qui leur cache chouffa. Ils peuvent aussi fermer les yeux sur un commerçant qui n'a pas le ventre gros, qui a le sens du partage. Comprend qui veut. stop. La retraite de la honte. Des femmes de ménage dans une banque de la place toucheront après des années de labeur - et selon leur bulletin de paie - 200 dh par mois. A la veille de leur départ, bien des grands barons du secteur bancaire devraient faire un effort. Afin qu'on se souvienne d'eux après leur départ à la retraite. Quelques dizaines de cas sont concernés par la retraite maudite. C'est quand même pas la mer à boire. stop. Mustapha Hilmi, de la délégation générale de l'administration pénitentiaire, a mis les pieds dans le plat en déclarant que les prisons au Maroc sont meilleures que les prisons françaises, bien que l'on note autant de suicides à Okacha qu'à Fleuris-Mérogis. Côté soins et bouffe, Hilmi ne sait pas de quoi se compose le menu à la prison de Fresne ou de La Santé ! Les prisonniers là-bas ont même un dessert, ce qui est impensable à Outéta ou Inezgane où les détenus sont gavés de lentilles et de haricots blancs de septembre à juillet. En ce qui concerne la santé, que notre numéro deux de la délégation de l'administration fasse un saut à la prison de Salé. Il verra qu'il y a un pavillon réservé aux prisonniers atteints de « jerba », la maladie dermato qu'on croyait disparue du Maroc. Mieux encore, en plein hiver, des détenus dorment par terre à côté des WC. Nos prisons meilleures que les prisons françaises ? Un gros mensonge. stop. Signe des temps. Il n'y a pas très longtemps on comptait un à deux enterrements au cimetière El Alou. Aujourd'hui, c'est pas l'hécatombe, mais on compte 4 à 5 funérailles à la prière du Dohr et autant à El Asr. On enterre maintenant au cimetière Sid El Khattab qui fut pendant des décennies fermé où même avec une dérogation on n'enterrait personne. Enfin, il faut savoir que des enterrements dans certaines zaouiyate se monnayent à prix d'or ou selon des relations très particulières. Mais c'est des sujets dont on ne parle pas. stop. Après les pluies de fin décembre-début janvier, la plante sauvage « houmaïda » est partout. Même dans les espaces verts pourtant entretenus par les services municipaux. Mais l'invasion de « houmaïda » ne veut pas dire « Kadiya hamda ». La ville de Rabat, auréolée de son nouveau titre ville verte, va déployer tous ses efforts pour maintenir sa nouvelle qualification. stop. A vendre à Marrakech. Murs et fonds. Ancienne salle de cinéma (en arrêt), précision qui veut dire que ce cinéma peut redémarrer, ya salam ! Mais là où le bât blesse, c'est quand l'annonce ajoute « Autorisée pour toute activité commerciale ». On comprend dès lors comment on a bradé le patrimoine cinématographique dans le pays qui attire de grandes productions. Si on avait signalé au ministère de l'Intérieur chargé de protéger les salles, chaque fois qu'il y avait menace de démolition, on n'en serait pas là. Rappelons que l'UNICEF recommande un nombre de salles déterminé par zone d'habitation. C'est-à-dire que pour le quartier de Marassa, il faut au moins une salle publique, de spectacles ou de meeting. stop. Les nouveaux volumes (III, IV, V et VI), deuxième partie de l'Encyclopédie du mouvement national viennent d'être présentés à Rabat. Mais à part quelques minces filets - minces alors ! – dans quelques journaux, on n'a rien de consistant dans les journaux francophones. Le service de communication de l'éditeur distribue au compte-gouttes cette encyclopédie. A moins que les ouvrages rejoignent les bibliothèques privées au lieu d'être remis aux services chargés d'en faire une large diffusion. On remarquera que bien des éditeurs disposent d'un service de communication restreint qui ne rend service ni à sa propre boîte ni aux lecteurs. L'Encyclopédie du mouvement national (1050 pages où 360 personnalités illustres sont mises en exergue) ce n'est quand même pas un détail de l'Histoire. stop. Enfin, un peu d'ordre dans l'accréditation des filières de formation aux établissements privés, ne fera que du bien après le projet de décret n°717-09-2 relatif à la mise en œuvre des articles 51 et 52 de la loi 00-01 portant organisation de l'enseignement supérieur privé. Il faut dire que des écoles au titre pompeux d'enseignement supérieur, n'ont rien de supérieur. Quand on se penche sur leur programme, leur organigramme et le niveau de leurs enseignants recrutés au pifomètre, on reste bouche-bée. Reste maintenant à remettre de l'ordre dans les écoles dont l'enseignement n'est ni supérieur ni inférieur, mais qui méritent d'être ramenées à l'ordre, d'une part, et, d'autre part, à classer celles qui le méritent avec les références qu'il faut. stop. On a beau dire mais la Primature s'imbrique sur tous les fronts, de la défense du consommateur contre les abus du portable – des prix revus à la baisse quand même ces derniers temps – à l'IER, la qualité de la vie jusqu'à l'environnement en général qui était autrefois l'apanage des écolos rigolos… A suivre. stop. L'immeuble à côté de Hammam Bouizer en face de la Knissiya ex-Saint Joseph, souffre toujours du garagiste du rez-de-chaussée qui dégage du matin au soir des odeurs de peinture et de « dilio » qui empoisonne l'existence des riverains. Parmi les locataires, Abdelmajid Stouki, vedette des années 50-60, qui présentait des artistes avec son accent inimitable. Mjid est déjà malade, il faut qu'il supporte encore des odeurs de Sbagha qui lui donnent envie d'aller à la Ghaba. Mais il ne peut pas quitter son lit et le caïd n'a toujours rien fait pour protéger les habitants. Enième SOS. A suivre quand même. stop. Le paquebot croisière le plus grand du monte « Le Fantasia » qui n'est pas d'ici malgré son nom, a fait une escale à Casablanca qui n'a pas dépassé 24 heures chrono. En comptant l'amerrissage et le temps pour l'embarquement, qu'est-ce qu'il reste ? Les 3700 passagers du « Fantasia » n'ont pas eu le temps de visiter la corniche ou la mosquée Hassan II qui font partie du circuit casablancais. Disposeront-ils des mêmes 24 h quand ils débarqueront, après Casa, à Santa Cruz de Ténérife ou à Madère au Portugal ? That is the question. stop. L'actualité au parfum. Pendant que Barid Al Maghrib parfume ses timbres à la rose - faute de mesk lil - une boîte de Kleenex offre une feuille sous forme de fleur, qui dégage une odeur de rose chimique mais pas désagréable. Ça rappelle Bonex qui mettait un joujou dans sa boîte avant Pif Gadget qui a longtemps financé les dépenses du PC de la place du Colonel Fabien. stop. On nous a dit cette semaine que les Marocains ne mangeaient pas d'œufs. Mais des familles sans revenus consistants ne mangent que bibi fricotin, la dinde et taktouka, un plat devenu très courant à base de tomates et d'œufs dans des milliers de familles. stop. Khansa Batma, parlant de sa participation dans le film « Zorroh » de Mohamed Achaouar : « Si je n'avais pas le talent et l'attitude d'une chanteuse, je n'aurai jamais décroché ce rôle ». Ya salam... Khamsa ou khmiss ala bent Batma... stop. A Paris, lors de la visite express de votre serviteur, il n'y avait pas un seul film marocain projeté au champolion au Saint-André-des Arts, au Lucernaire et autres petites salles. Après, on vient nous dire que le CCM - cessez-le-feu - fait de la promo pour le cinéma marocain à l'étranger... Ils ont dîné les enfants. Traduisez. stop.