Représenté par une quarantaine d'entreprises, le secteur de l'électronique a connu, au cours de ces dernières années, un essor remarquable, enregistrant 6,6 milliards de dirhams d'exportations au titre de l'exercice 2011. A l'instar du secteur automobile, ce secteur a prouvé sa résistance aux effets de la crise économique et financière, enregistrant une hausse de 22% en 2010 par rapport à 2009 et de 5,3% en 2011. Une tendance qui pourrait se poursuivre dans les années à venir, en rapport avec la mise en œuvre accélérée de la stratégie électronique nationale conçue dans le cadre du Pacte National pour l'Emergence Industrielle (PNEI). Avancées prometteuses de la stratégie électronique Le secteur électronique a fait l'objet, dans le cadre du PNEI, d'une stratégie nationale volontariste ayant pour objectif principal la construction d'un secteur électronique fort et compétitif par rapport aux pays concurrents directs. Cette stratégie vise la création de 9.000 emplois directs hautement qualifiés et une croissance de PIB d'environ 2,5 milliards de dirhams à l'horizon 2015. Après deux ans d'opérationnalisation de cette stratégie, des réalisations concrètes sont à signaler. Il s'agit notamment de la mise en place d'un plan de promotion et de commercialisation de l'Offre Maroc vis à vis des marchés cibles et la réalisation d'importants avancements dans le cadre de la mise en oeuvre des P2I dédiées. Au niveau du volet commercial, il a été procédé à la définition d'une politique de promotion agressive et multi canal auprès des tissus d'acteurs cibles évoluant dans les métiers prioritaires (électronique industrielle, électronique embarquée pour automobile et aéronautique). En termes d'infrastructures d'accueil, des cités électroniques ont été définies dans le plan d'aménagement des P2I de Kénitra Automotive City, de Tanger Automotive City et de Nouasser Aerospace. De même, une cité Mécatronique-Electronique industrielle est prévue dans la région de Casablanca sur une superficie de 40 à 50 ha. Force est de signaler également que l'Offre Accueil Electronique s'est déjà concrétisée par le lancement du cluster électronique de Mohammedia (40 ha) et du Technopolis de Rabat, entré en service en septembre 2008, avec une première tranche de 30 ha pour s'étendre jusqu'à 300 ha. Cette plateforme dédiée à la création, l'incubation et la promotion de projets innovants à fort potentiel, prévoit d'abriter un pôle dédié à la microélectronique. En matière de formation, les besoins qualitatifs et quantitatifs ont été identifiés et validés et une identification précise des capacités de formation par région, filière établissement a été réalisée. En ce qui concerne la promotion des clusters, l'ambition est de stimuler et soutenir la mise en place de 15 clusters à l'horizon 2013. Dans ce cadre, une enveloppe de 62 millions de dirhams a été allouée au fonds d'appui aux clusters pour la période 2011-2013. Le parc hightech au niveau de Rabat Technopolis et la Fondation «Mascir» constituent des infrastructures d'accueil aux standards internationaux dédiées à l'investissement et l'accompagnement dans ce secteur. La mise en place et la concrétisation de la nouvelle feuille de route électronique ont permis au secteur de réaliser un chiffre d'affaires additionnel de 1,3 milliard de dirhams et de créer 1.700 nouveaux emplois sur la période 2009-2010. Ces résultats sont prometteurs dans un contexte marqué par la persistance des effets décalés de la crise mondiale sur les industries desservies par le secteur électronique en aval (énergies renouvelables, télécoms, automobile, applications de sécurité et médicales et applications aéronautiques). Par ailleurs, le Maroc aspire à développer davantage le secteur de la microélectronique, dont le marché total mondial représente plus de 300 milliards de dollars, en créant les conditions à même d'assurer son essor, notamment à travers l'innovation et la R&D, ainsi que l'appui à l'investissement dans ce secteur. L'initiative Maroc Innovation, lancée en juin 2009, prévoit dans ce cadre, plusieurs chantiers structurants portant sur la gouvernance et le cadre légal de l'innovation, les infrastructures technologiques et les clusters, le financement de l'innovation et la mobilisation des talents.