* L'ensemble des mesures préconisées dans l'offre Offshoring Maroc opérationnelles. * Automobile : une dizaine de sociétés ont bénéficié des aides à l'installation du Fonds Hassan II pour un montant d'investissement d'environ 1,5 milliard de DH. * Deux plates-formes industrielles intégrées (P2I) déjà opérationnelles (Casashore et Technopolis), tandis que Fès Shore et Tétouan Shore sont en phase de réalisation. Le Pacte National pour l'Emergence Industrielle, lancé en 2009, s'inscrit dans la logique d'offrir aux Marocains de meilleures opportunités de développement humain. Il vise ainsi à construire un secteur industriel fort, créer un cercle vertueux de croissance, et faire du Maroc de demain une véritable plate-forme industrielle de qualité. L'Etat avait, dans ce cadre, formalisé un contrat-programme couvrant la période 2009-2015 en partenariat avec le secteur privé. Ce contrat vise à atteindre des objectifs à l'horizon 2015, tels que la création de 220.000 emplois, l'augmentation du PIB industriel de 50 milliards de DH additionnels, générant un volume supplémentaire d'exportations de 95 milliard de DH, et d'atteindre 50 milliards d'investissements privés dans l'activité industrielle. Où en sommes nous aujourd'hui ? Les réalisations en 2010 des différents objectifs du PNEI, telles que communiquées par le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, montrent que des avancées certaines ont été enregistrées et que nous sommes en phase avec le planning initial. L'offshoring Les perspectives de développements de ce secteur restent favorables au Maroc, avec un potentiel confirmé autour de 100.000 emplois en 2015 et un chiffre d'affaires sectoriel prévisionnel de plus de 20 milliards de dirhams. Soit une création de 70.000 emplois et une croissance de 13 milliards de dirhams du PIB sur la période 2009-2015. Réalisations L'ensemble des mesures préconisées dans l'offre Offshoring Maroc sont opérationnelles. Le Maroc est retenu dans le classement Gartner des 30 destinations offshoring. Et selon l'édition 2009 du rapport «Global Services Location Index» d'AT KEARNEY sur l'offshoring, sur 50 pays concernés par le classement des destinations offshoring, le Maroc a amélioré son rang en passant du 36ème rang en 2008 au 30ème, sachant que 3 ans auparavant, le Maroc ne figurait pas dans ce classement. L'automobile Le secteur de l'automobile connaît ces dernières années un fort développement sur les deux fronts : équipements et constructeurs. L'objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires de près de 12 milliards de DH de PIB additionnels et la création d'environ 70.000 emplois dans l'ensemble du secteur automobile à l'horizon 2015. Aujourd'hui, l'investissement du groupe Renault-Nissan à Tanger permettra à lui seul la création de 6.000 emplois directs et 30.000 emplois indirects. Réalisations Actuellement, un plan de promotion et de commercialisation, adapté aux marchés de la France et de l'Espagne, est déjà défini et mis à l'exercice lors de certaines manifestations. A ce titre, il est important de souligner que, cette année, une série de rencontres et de séminaires a été tenue en France, en Espagne et en Allemagne pour faire connaître les potentialités du Maroc dans le secteur à même de drainer des investissements étrangers. En 2010, une dizaine de sociétés ont bénéficié des aides à l'installation du Fonds Hassan II pour un montant d'investissement d'environ 1,5 milliard de DH, permettant la création de plus de 5.300 emplois directs. Aéronautique et spatial Ce secteur connaît un fort développement à l'échelle internationale. Le Maroc dispose de véritables centres d'excellence couvrant la production, les services, la maintenance et l'ingénierie. Le potentiel de développement estimé pour ce secteur se chiffre à environ 4 milliards de DH de PIB additionnels et la création d'environ 15.000 emplois directs à l'horizon 2015. Réalisations Cette année, il y a eu différentes avancées, notamment la tenue d'une série de rencontres internationales avec les grands opérateurs du secteur aux Etats-Unis et au Royaume-Uni aux mois de mai et juillet 2010 afin de les inciter à investir au Maroc. Il y a eu aussi la participation au Salon international «AEROEXPO» du 27 au 30 janvier 2010. Ce dernier a connu la participation de sociétés de renommée internationale opérant dans le secteur. En marge de ce salon, un voyage de la presse spécialisée étrangère a été organisé et a permis aux journalistes de visiter le salon et de participer à l'inauguration de l'Institut des Métiers de l'Aéronautique (IMA). En 2010, 5 projets ont bénéficié des aides à l'installation du Fonds Hassan II pour un montant de 343 MDH, permettant la création de plus de 250 emplois directs. Electronique Le secteur de l'électricité de spécialité est en croissance limitée au Maroc. Les spécificités de cette industrie, fortement utilisatrice de main-d'uvre, produisant des séries customisées de petites tailles et d'une intensité capitalistique et technologique faible, lui permettent de se développer au Maroc. L'objectif du secteur électronique est estimé à près de 2,5 milliards de DH de PIB additionnels et se traduirait par la création d'environ 9.000 emplois directs à l'horizon 2015. Réalisations Il y a lieu de signaler le lancement en juin 2010 de la première vague de la campagne de communication au niveau des chaînes françaises et espagnoles. Une deuxième campagne est en cours de préparation. De même, plusieurs actions permettant le renforcement de la promotion ont été initiées en 2010, telles que la mobilisation d'agents commerciaux dans les pays ciblés pour faciliter le démarchage des entreprises de référence et la participation marocaine à différents salons, consolidées par des rencontres B2B avec les entreprises. Aujourd'hui, la stratégie industrielle mise en place commence à donner ses fruits à travers l'implantation de projets d'envergure tels que celui de Lear Corporation portant sur la création d'une unité d'électronique embarquée sur Rabat Technopolis d'un montant d'investissement en équipement de 209 millions de DH, engendrant un chiffre d'affaires à l'export de 20 millions de $ en 2011 et 200 millions de $ en 2013. Technopolis a déjà accueilli un investissement important d'un montant de 370 millions de DH du groupe Nemotek Technologie, portant sur la conception et la fabrication de micro-caméras pour application portable et qui permettra la création de 350 emplois. Textile et cuir Secteur de première importance pour l'industrie nationale, il représente un point majeur dans les emplois (40% des emplois industriels) et une contribution importante au PIB et aux exportations industrielles. Pour ce secteur l'impact du programme est double : il s'agit, d'une part, de pérenniser avant tout et de stabiliser le tissu actuel estimé à 200.000 emplois et 9,6 milliards de PIB, sur un marché international très concurrentiel. D'autre part, il faudrait explorer le potentiel de croissance supplémentaire estimé à 1 milliard de PIB et la création d'environ 32.000 emplois directs à l'horizon 2015. Réalisations Pour le démarchage des principaux donneurs d'ordre, plusieurs actions ont été entreprises : la réalisation de 2 opérations d'Exécutive Marketing avec les dirigeants des groupes Etam et Beaumanoir, des contacts en cours avec des agents de Sourcing en Turquie, la participation à des événements promotionnels en France, Espagne et Italie. A cela, s'ajoutent l'organisation de missions B2B en Allemagne, France, Belgique et Suède et le diagnostic et relevé de potentiel de 12 entreprises marocaines du secteur Denim. En plus de la mise en place d'une offre FIT pour favoriser la disponibilité de la matière première, le lancement d'une étude sur la modernisation de la distribution au niveau du secteur de l'habillement pilotée par l'Institut Français de la Mode (IFM) et l'accord sur la révision tarifaire des intrants. Agroalimentaire Le secteur agricole représente une industrie primordiale dans l'économie nationale : environ 35% du PIB industriel et 15 à 20% des entreprises industrielles, des emplois formels et des exports de produits transformés. L'impact estimé pour ce secteur est de 10 milliards de DH de PIB additionnels et la création d'environ 24.000 emplois directs à l'horizon 2015. Réalisations La mesure n°53 du PNEI prévoit la mise en place de quotas à importer à 2,5% de droits de douane au profit des industriels opérant dans le secteur BCC pour les intrants suivants : sucre, lait en poudre et blé biscuitier. En parallèle, l'Etat s'engage à baisser les droits d'importation appliqués aux produits finis utlisant ces intrants, 3 mois après la mise en place des quotas susmentionnés, de 49 à 32,5% pour les biscuits et les confiseries et de 32,5 à 20% pour les chocolats. Le projet de décret d'application de cette mesure est en cours de signature par les ministres concernés et sera introduit incessamment dans le circuit d'approbation. Pour le volet formation, une étude est en cours de réalisation pour l'élaboration d'un plan de formation long terme pour les secteurs de la biscuiterie, chocolaterie, confiserie et boissons. Il est à noter que les autres initiatives préconisées par le PNEI sont sous la responsabilité du département de l'Agriculture. Programme de formation «En terme de réalisation, les plans de formation pour le secteur de l'offshoring et du textile ont été finalisés en partenariat avec les départements de formations concernées et le secteur privé», précise-t-on auprès du ministère de Chami. En plus, et afin de répondre rapidement aux besoins des opérateurs des centres d'appels, un programme pilote «Call Académie » a été lancé. Les plans de formation des autres métiers mondiaux du Maroc sont en cours de finalisation. Pour ce qui est des écoles et instituts, une Ecole supérieure de la création et de la mode, un Institut spécialisé pour les métiers de l'automobile pour Renault et un Institut spécialisé en aéronautique (IMA) sont dans les phases finales de construction. D'ici la fin de l'année, les formations pour ces trois instituts seront lancées. D'autres instituts suivront : il s'agit des 3 instituts automobiles à Casablanca, Kénitra et Tanger dont les formations seront lancées d'ici fin 2012. Etats d'avancement des chantiers P2I Concernant le secteur de l'offshoring, deux plates-formes industrielles intégrées (P2I) sont déjà opérationnelles, à savoir Casashore et Technopolis (Rabat). Les autres projets tels que Fès Shore et Tétouan Shore sont en phase de réalisation, avec des premières tranches à livrer en 2011, année qui connaîtra également le lancement des travaux d'Oujda Shore. Pour ce qui est des projets de P2I thématiques, bénéficiant également du statut de zones franches, les travaux de la P2I de Kénitra pour le secteur automobile ont déjà été entamés et la livraison de la première tranche est prévue pour fin 2011. Les travaux de Tanger Automotive City (secteur automobile) et Nouaceur Aerospace City (secteur aéronautique) seront lancés en 2011 avec la prévision de livrer les premières tranches en 2012. S'agissant des P2I généralistes, le Technopôle d'Oujda, dont le lancement a été donné en 2009, est en phase très avancé des travaux. Les travaux d'extension de l'actuelle zone franche de Tanger sont en cours, la première tranche sera mise en service avant la fin de cette année 2010. D'autres projets seront lancés entre fin 2010 et 2011, il s'agit de la Cité industrielle de Tamedrouste (projet DITEMA) et des P2I de Fès Ras El Ma et Ouled Saleh (Casablanca).