* Après Tanger, avec la TFZ et le projet Renault, Casablanca, avec Somaca, c'est au tour de Kénitra d'ériger une plate-forme de l'industrie automobile. * Prévu sur une superficie totale de 345 hectares, le projet AFZ a pour ambition, à terme, l'intégration de la chaîne industrielle automobile dans la région et la création de près de 30.000 emplois, dont 20.000 directs. Avant même d'identifier l'industrie de l'automobile comme l'un des métiers mondiaux du Maroc, cette branche a su se frayer son chemin, que ce soit à travers la SOMACA ou encore à travers l'arrivée d'équipementiers automobiles attirés par les avantages de la Tanger Free Zone. Mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, notamment depuis que ce secteur a été érigé en priorité dans le plan Emergence et, par la suite, dans le Pacte national de l'émergence industrielle. Si tout au long des deux dernières années on ne parlait que du projet Renault à Tanger, le Maroc a entrepris des efforts pour rendre le pays attractif aux investissements dans le secteur à travers l'aménagement de plates-formes industrielles intégrées, ou ce qu'on appelle les P2I. Et lors des premières Assises de l'Industrie organisées en avril à Casablanca, le ministre de l'Industrie, Ahmed Reda Chami, avait annoncé que le secteur automobile, identifié également comme métier mondial du Maroc, a été marqué par la réalisation de 10 projets qui ont bénéficié, malgré la crise économique mondiale, des aides à l'installation du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, pour un montant de contribution total de 64 millions de dirhams. Certes, dans l'automobile, Renault joue le rôle de locomotive. A côté des emplois qui seront générés de manière directe et indirecte, le projet du groupe permettra au Maroc de mettre en place les bases d'une vraie industrie d'équipements automobiles à même de fournir la demande locale et étrangère. Mais, pour diversifier son offre, le pays a signé pour la création de la P2I de Kénitra, baptisée Atlantic Free Zone. Le parc de Kénitra est l'une des premières plates-formes industrielles intégrées de nouvelle génération qui cible le secteur de l'équipement automobile. Prévu sur une superficie totale de 345 hectares, le projet AFZ a pour ambition, à terme, l'intégration de la chaîne industrielle automobile dans la région et la création de près de 30.000 emplois, dont 20.000 directs. Jouissant du statut de zone franche, la nouvelle plate-forme offre aux entreprises qui s'y implanteront des mesures fiscales et douanières attrayantes, notamment une exonération de l'impôt sur les sociétés pendant les 5 premières années d'activité et une réduction à 8,75 % durant les 20 prochaines années, en plus d'une exonération de la TVA et des droits de douane et la simplification des procédures douanières. .