Le présumé “tueur au scooter” qui a abattu de sang froid sept personnes dont un parachutiste d'origine marocaine, dans le sud-ouest de la France, a été arrêté hier mercredi par la police après plusieurs heures de siège dans son logement toulousain, rapporte BFM TV. Mohamed Merah, un Français de 24 ans d'origine algérienne, a été identifié par la police deux jours après la dernière tuerie dans une école de Toulouse où ont péri un rabbin et trois enfants. Il aurait tué auparavant trois militaires, à Montauban et Toulouse. Une source policière, qui n'est pas directement en charge de l'enquête, a confirmé à Reuters l'arrestation. D'autres sources interrogées par Reuters, dont le ministère de l'Intérieur, ont déclaré qu'elles n'étaient pas en mesure de confirmer l'information. Le procureur a annoncé une conférence de presse à Toulouse en fin d'après-midi. “Notre souci principal c'est de l'interpeller dans des conditions telles que nous puissions le présenter à la justice”, avait déclaré M. Guéant, alors que les négociations étaient en cours pour obtenir sa reddition. L'auteur présumé des tueries se réclamait d'Al Qaida, avait précisé le ministre de l'Intérieur sur la chaîne d'information en continu BFM TV. Plus de 200 enquêteurs, sous la direction du Parquet de Paris, compétent dans les affaires de la lutte antiterroriste, s'activaient depuis lundi pour traquer le “tueur en scooter” qui a semé l'émoi en France. Inhumation au Maroc du parachutiste d'origine marocaine abattu par «le tueur en scooter» à Toulouse Imad Ben Ziaten, le parachutiste de l'armée française d'origine marocaine assassiné le 11 mars à Toulouse par le «tueur en scooter» qui a abattu de sang froid six autres personnes dans le sud-ouest de la France, sera inhumé au Maroc, apprend-on mardi de source consulaire. «Conformément au voeu de sa famille», le maréchal des logis chef Imad Ben Ziaten sera enterré à M'diq dont il est originaire, a déclaré le Consul général du Maroc à Toulouse, M. Abdellah Bidoud. «Sa dépouille devait être rapatriée, hier mercredi, sur un vol Toulouse-Paris-Tanger et puis par ambulance jusqu'à M'diq», a-t-il ajouté. Une cérémonie en hommage à sa mémoire et à celle de deux autres militaires d'origine maghrébine, tués jeudi dernier à Montauban par la même personne, devait être organisée hier dans cette ville proche de Toulouse, en présence de plusieurs personnalités dont le Président Nicolas Sarkozy, le Premier ministre, le ministre de la Défense, le ministre de la Justice et le ministre de l'Intérieur. Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a également annoncé qu'il se rendrait à ces obsèques. Imad Ben Ziaten, né en France en 1981, avait posté sur Internet une annonce pour la vente de sa moto en précisant qu'il était militaire. Le jeune sous-officier avait été contacté par le tueur pour un rendez-vous, mais une fois sur le lieu convenu, il est abattu d'une balle dans la tête par un homme qui s'enfuie en scooter. Imad avait rejoint les parachutistes en 2004 en tant que sous-officier, affecté au premier régiment de train parachutiste basé à Francazal, spécialisé dans l'appui à la projection et le soutien par voie aérienne. Il avait notamment servi en Côte d'Ivoire, au Tchad et au Gabon. Il était «un bon sous-officier, un excellent élément», affirme le colonel Fauche, patron du régiment, au quotidien régional «La Dépêche», tout en déplorant «une affaire malheureuse, assez incroyable». Jeudi dernier, deux autres parachutistes, d'origine maghrébine, Mohamed Legouad et Abel Chenouf sont abattus par le même tueur non loin de leur caserne à Montauban, alors qu'ils retiraient de l'argent dans un guichet automatique. Leur collègue antillais a été très grièvement blessé. Lundi, le tueur en série va récidiver et commettre le pire en s'attaquant à un collège juif Ozar Hatorah à Toulouse. Il a tué à bout portant un professeur et ses deux fils, âgés de 6 et 4 ans, ainsi que la fille du directeur du collège, Myriam Monsonego (7 ans), elle aussi d'origine marocaine. La communauté marocaine de la région de Midi-Pyrénées (près de 120.000 personnes) a vécu cette série de meurtres visant des maghrébins et des juifs avec “beaucoup de douleur” et de “crispation”, a, par ailleurs, affirmé M. Bidoud. A l'instar des établissements scolaires et des lieux de culte juifs, les musulmans ont vu leur deux plus grandes mosquées protégées par un dispositif de sécurité renforcé. Parallèlement, plus de 200 enquêteurs, sous le direction du Parquet de Paris, compétent dans les affaires de la lutte antiterroriste, s'activent pour traquer l'auteur de cette série de meurtres.