Plus qu'un calvaire... c'est un supplice au quotidien que subissent les usagers des transports publics à Rabat-Salé. Croyez le condamné que je suis à prendre tous les jours - même fériés - un bus plus un grand taxi deux fois par jour. Qu'il fasse canicule ou froid de canard, nous sommes nombreux à attendre, sans abri, un bus à Bab El Had... il tarde à pointer. Quand il arrive, il est pris d'assaut et démarre archi-bondé. Quitte à brûler sur son passage les stations en cours d'itinéraire. Cela se passe un jour ouvrable. Les jours fériés, calcul et parcimonie obligent, c'est une partie infirme du parc qui est mise en service. Au grand dam de cette frange importante des laborieux qui œuvrent, même les dimanches et jours fériés. Après une journée éprouvante de travail, nous poireautons durant une heure pleine – c'est la stricte vérité –, le bus passe en trombe devant nous, s'arrête plus loin de la plaque, seulement lorsqu'il est obligé de laisser descendre des passagers. Avec les grands taxis, c'est une autre paire de manches... Mais, par pitié, ayez des égards pour nous messieurs les responsables de ce service névralgique.