Solidarité avec les familles lésées par l'appropriation des terres collectives dans la région du Gharb et appel à une enquête judiciaire et parlementaire M. Driss Radi du groupe du Rassemblement constitutionnel unifié à la Chambre des conseillers s'est mis dans tous s'est états alors que le président du groupe istiqlalien avait à peine commencé à faire part d'un droit d'informer, mardi dernier. S'apercevant, en effet, que l'intervention de M. Mohamed Ansari allait porter sur le domaine forestier dans la région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen, le bonhomme a vu rouge et perdu son self control, injuriant le chef du groupe istiqlalien et allant jusqu'à lui dire, sur un ton menaçant: «tu n'y peux rien, ni toi, ni quiconque !». Si bien que ni les tentatives des groupes parlementaires, ni celles du président de séance, M. Lahcen Bijdiguen, de lui faire raison garder ne s'avérèrent suffisantes. A ce sujet, que le sieur Radi avait auparavant introduit un droit d'informer dans lequel il faisait allusion à un article paru dans «Al Alam» et relatif à l'appropriation indue du domaine forestier et de terres collectives à Sidi Slimane. Lui répondant, M. Ansari, président du groupe istiqlalien, a notamment déploré la situation qui prévaut au sein de la 2è Chambre du fait du très bas niveau des débats et rappelé que le Maroc a célébré récemment, à l'instar des autres nations, la Journée de la terre et de l'environnement, deux composantes essentielles du patrimoine national qui englobe aussi le domaine forestier et les terres collectives considérés comme un fonds commun de tous les Marocains. Notre pays, a poursuivi M. Ansari, connaît ces jours-ci, à la faveur du débat et de la nouvelle dynamique politiques appelant à lever le voile sur certaines pratiques, à demander à tout un chacun de rendre compte et à dénoncer les privilèges et ceux qui en abusent, un vaste mouvement de remise en ordre marqué, entre autres, par des protestations de familles entières et d'organisations humanitaires qui réclament une enquête judiciaire au sujet des préjudices matériels et moraux subis par les ayants droits suite à l'appropriation injustement de leurs terres comme cela s'est passé dans la région du Gharb-Chrarda-Béni Hssen. Outre donc la violation des droits individuels et collectifs des habitants de cette région et la mainmise sur le domaine public à travers la surexploitation éhontée par certains individus sous le parapluie de l'influence politique et d'un populisme de mauvais aloi, ces protestations, rappelle encore le chef du groupe istiqlalien, mettent à nu les tentatives de certains de se soustraire à l'autorité de l'Etat et, plus précisément, du ministère de l'agriculture en cherchant à obtenir des aides et des concessions dans le cadre du Plan «Maroc vert» et à s'approprier des hectares de terres collectives en abusant de la simplicité des représentants de leurs ayants droit. Le groupe istiqlalien, conclut son président, conscient de ses responsabilités nationales et fidèle à sa tradition, réitère sa totale et entière solidarité avec les faibles et ceux dont les terres ont été appropriées indûment et réclame l'ouverture urgente d'une enquête judiciaire en vue de débusquer et poursuivre les symboles de la corruption et de la perversion indépendamment de leurs statut et position, ainsi que la constitution d'une commission parlementaire d'enquête afin d'éclairer l'opinion publique à ce sujet, d'extirper le mal à la racine et de couper l'herbe sous les pieds de ceux qui abusent des biens publics et jettent la pierre aux autres oubliant que leur propre demeure est en verre.