Un classico bien moyen ! La très bonne nouvelle de la journée nous est venue de Maputo où nos Olympiques se sont qualifiés face au Mozambique. Pour le reste, notre championnat s'est poursuivi avec la 24ème journée alors que cinq rencontres de la 23ème restent en souffrance. Avec ce calendrier boiteux, il est un fait que les matches en retard seraient encore plus importants et aussi paradoxal que cela puisse paraître. En attendant, c'est l'OCK qui occupe la place de leader. Les Phosphatiers sont les seuls à avoir le calendrier à jour ; alors que le RCA a une rencontre en moins et le MAS deux. Cela n'empêche qu'il est un candidat sérieux et il l'a prouvé encore en allant chercher un très bon nul, à Safi, face à l'OCS, un autre outsider. Les Safiots ont été les premiers à marquer sur corner direct signé Largo (16ème). L'OCK a égalisé sur un but CSC de Karkouri (51ème). Dans ce match qui s'est joué à huis-clos, l'arbitrage n'a pas été sans reproches ; notamment quand Marouik a bousculé un attaquant khouribgui. L'OCK est donc leader mais son siège reste éjectable pour l'instant et tant que le MAS et le RCA n'ont pas joué leurs matches en moins. Et à propos du MAS, ce sont les Fassis qui ont fait la meilleure affaire du jour en allant battre la JSKT au Harti, dans une autre rencontre à huis-clos. Le MAS s'est fait ballotter en première mi-temps et fut mené à la marque (but de Ouadie Kara 29ème). Le MAS s'est repris en seconde période et a égalisé sur un penalty contestable transformé par Sektioui (56ème). Le MAS termina par contre fort en s'imposant sur un but de Bourazouk qui est devenu le premier buteur du championnat. Du coup, si le MAS remporte ses deux matches en retard, il est devant tous les autres. C'est l'équipe qui tient le mieux son destin en main. Après une semaine de folie, les lampions se sont éteints sur le classico. Comme toujours, le spectacle fut formidable dans les tribunes et moyen sur la pelouse. On attendait les attaquants mais ce furent les défenseurs et les médians qui furent irréprochables. Khaliki, Benkejjane, Lemyaghri côté WAC et Baïla, Koko et Jarmouni côté RCA furent bons, même si les gardiens ne furent pas irréprochables sur les buts concédés. Ce fut un math cadenassé avec pour la première fois depuis treize ans, un arbitre casablancais, M. Lahrach qui dirigea ce match, le fit d'une façon modulable selon chaque équipe. Il expulsa Fettah pour une faute anodine qui lui valut un second avertissement (demandé par Mitouali) mais oublia une poussée sur Skouma (11ème), un fauchage volontaire de Khaliki (qu'il ne sanctionna que d'un avertissement mais qui aurait pu valoir autre chose). Sans parler de la grosse faute de Mesloub qui aurait mérité un rouge direct. Elle fut si violente que Mesloub fut évacué sur une civière à cause d'un tacle intempestif qu'il a lui-même provoqué. Dans ce classico si les deux équipes furent moyennes, M. Lahrach fut au diapason de la médiocrité générale qui caractérise notre arbitrage et ceux qui le dirigent. Ceci étant dit, au moins, M. Lahrach fit preuve de personnalité et força le respect contrairement aux Baâmarani, Dhik et autres. Pour ce qui est de la physionomie du match le nul est assez logique et au but de Benkejjane (69ème) répondit celui de Taïr (76ème). Ce nul freine les ambitions du RCA pour l'instant et encore plus celle du WAC encore distancé. C'est pourquoi les matches reportés seront très importants pour la suite de la saison. Pour le milieu du tableau, signalons la belle et difficile victoire du MAT face au FUS (but de Lamnasfi 8ème). La seule note discordante de ce match est le public (500 spectateurs à peine). Public restreint à Fès, pour l'important WAF – CRA qui tint toutes ses promesses car les deux équipes jouent le jeu. Le CRA marqua par Talhaoui (46ème) et Hassi égalisa à la 51ème minute. Hassi, de ce fait, rejoint Bourezouk au titre de premier buteur. A Kénitra, KAC-KACM fut très acharné mais joué dans un bel esprit pour se terminer sur un score vierge. Finalement, c'est un bon point mais qui n'arrange guère les affaires des deux équipes. A Rabat, c'est FAR-JSM qui clôturait les matches de cette journée dans un stade qui sonna le creux. La JSM mena très vite mais l'ASFAR se rebiffa quand il marqua deux buts, coup sur coup par Mohamed Jouad et Ouaddouch. Auparavant, la JSM avait mené sur un CSC de Hamza Hammoudi, le keeper qui scora contre son camp. L'ASFAR ajouta un troisième par Azim (48) et la JSM réduisit la marque par Sakim (66ème). Vingt minutes plus tard, Ouaddouch sur action personnelle, corsa la victoire des FAR dans un match bien arbitré et qui aurait mérité un plus grand public. Six buts dans un match c'est plulôt inhabituel sur nos stades.