, ont mis en garde les chefs de la diplomatie d'Egypte, d'Irak et de Jordanie dans un communiqué commun, publié mercredi, condamnant ''l'agression israélienne contre la bande de Gaza et le Liban''. Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, s'est réuni avec ses homologues égyptien Badr Abdel Ati, et irakien, Fuad Hussein à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, selon un communiqué commun publié par la Diplomatie jordanienne. Les trois ministres des Affaires étrangères ont discuté ''du mécanisme de coopération tripartite en prévision du sommet entre les trois pays au niveau des dirigeants qui se tiendra au Caire'', indique le communiqué. L'alliance entre la Jordanie, l'Irak et l'Egypte baptisée le ''nouveau Levant'', prend forme après plusieurs sommets entre Le Caire, Amman et Bagdad. Les chefs de la diplomatie d'Egypte, d'Irak et de Jordanie ont également abordé ''la dangereuse escalade en cours dans la région'' et souligné que ''l'arrêt de cette escalade commence par l'arrêt de l'agression israélienne à Gaza''. Ils ont condamné en ce sens l'agression israélienne contre le Liban, assurant qu'''Israël pousse la région vers une guerre ouverte'', et appelant ''la communauté internationale et le Conseil de sécurité à prendre leurs responsabilités pour arrêter la guerre''. Un contexte de destruction massive Ils ont souligné qu'''Israël porte l'entière responsabilité de cette détérioration, qui aura de graves répercussions sur l'ensemble de la région''. Depuis lundi matin, l'armée israélienne a lancé l'attaque ''la plus violente, la plus étendue et la plus intensive'' contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an. Mardi, le ministre de la Santé libanais, Firas Abiad, a fait savoir que les frappes israéliennes au Liban ont fait 558 morts – dont 94 femmes et 50 enfants – et 1.835 blessés. Il s'agit du plus lourd bilan - toujours provisoire - en près d'un an. Les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, se livrent depuis le 8 octobre à des échanges quotidiens de tirs d'obus avec l'armée israélienne, de part et d'autre de la ''Ligne bleue'' séparant les deux pays, ce qui a entraîné des centaines de morts et de blessés, pour la plupart du côté libanais. Ces factions exigent la fin de la guerre qu'Israël mène, avec le soutien de Washington, contre la bande Gaza depuis le 7 octobre, guerre qui a fait plus de 137.000 victimes palestiniennes (morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10.000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière.