La politique migratoire du Maroc prospère. A cet égard, soutient l'agence EFE, les autorités marocaines ont secouru, ces deux derniers mois, près de 2000 migrants sur les côtes atlantiques du Sud du pays. Détails. D'après l'agence espagnole EFE, les 2.000 migrants qui se dirigeaient vers les îles Canaries sont à 85% subsahariens et comptent quelques 300 Marocains. Au cours des cinq dernières années, précise la même source, près de 370.000 tentatives de migration illégale ont été déjouées et environ 90.000 migrants ont été sauvés. Ainsi, au cours de la même période, 1.500 réseaux de traite d'êtres humains ont été démantelés.
En fait, les chiffres cités par EFE relèvent du ministère marocain de l'Intérieur. Les statistiques avancées ressortent ainsi des résultats très positifs dans la politique migratoire du Maroc, y compris son volet relatif à la lutte contre le trafic de migrants. Le ministère affirme, dans ce sens, que « le nombre de tentatives de migration irrégulière vers l'Europe a été réduit de 36% cette année », notamment dans l'espace atlantique.
Cette pression sur la zone du Sud s'explique en partie par le fait que plusieurs bateaux provenant de pays tels que la Mauritanie ou le Sénégal transitent par ses eaux pour tenter d'atteindre les côtes espagnoles. Pire, la pression migratoire pourrait augmenter avec l'aggravation des conditions socio-économiques et sécuritaires prévalant dans la région du Sahel, en plus des effets négatifs du changement climatique, déplore l'Intérieur.
Ainsi, la plupart des navires confisqués pour avoir été utilisés dans des opérations de migration irrégulière proviennent de pays du Nord de la Méditerranée, indique l'Intérieur. Le Royaume a saisi, jusqu'au milieu de cette année, environ 400 moyens de transport maritime utilisés pour la traite des êtres humains. S'agissant des pneumatiques et jet-skis marocains, le ministère rappelle l'existence d'un arsenal juridique qui contrôle leur utilisation.
Le bilan de la Méditerranée...
Cependant, force est de constater que le Maroc ne peut régler unilatéralement le phénomène de la migration irrégulière, tel que cela a été déjà évoqué par le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit. Le responsable avait affirmé, lors d'un passage à la Chambre des Représentants, que la lutte contre l'immigration clandestine appelle des efforts plus soutenus, dans le cadre de la coopération bilatérale, régionale et internationale, étant donné que le Royaume ne pourra pas, à lui seul, mener la bataille contre ce phénomène transfrontalier.
Pour sa part, la route méditerranéenne occidentale a fait au moins 611 morts supplémentaires en 2022, contre 384 décès en 2021, alors que la route méditerranéenne orientale a enregistré 378 décès contre 111 décès en 2021, selon les derniers chiffres de l'Organisation des Nations Unies pour la Migration (OIM). Près de 209 personnes ayant perdu la vie sur la route de la Méditerranée occidentale en 2022, provenaient d'Afrique du Nord, soit 83 Algériens et 26 Marocains, 40 venaient d'Afrique subsaharienne et 26 du Moyen-Orient.