Le 8 février s'est tenu le Forum Economique Maroc-Japon, avec la participation de l'Organisation Japonaise du Commerce Extérieur (JETRO), le ministère de l'Investissement, l'AMDIE et la CGEM. Le colloque a été inauguré par un discours inaugural de Mohcine Jazouli ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des Politiques Publiques. Il a présenté les atouts stratégiques du Maroc pour les entreprises japonaises : sa stabilité politique, sa localisation géographique, sa population jeune et qualifiée, son extension continentale au niveau de l'Afrique et l'importance qu'il accorde à la durabilité. Le ministre a indiqué que plus de 70 entreprises japonaises ont investi au Maroc. D'après un sondage effectué par la JETRO, plus des 2/3 des entreprises japonaises installées en Afrique souhaitent investir ou réinvestir au Maroc. De son côté, Nobuhiko Sasaki, le président de JETRO a expliqué que les investissements de son pays ont permis la création de 4000 emplois au Maroc et que ce dernier représente une destination attractive. « Les accords de libre-échange entre le royaume et l'archipel ont accéléré leur coopération, et les conventions signées dans ce forum vont permettre non seulement aux deux pays de coopérer mais également au Japon d'apporter son savoir-faire en matière d'industrie manufacturière pour accompagner les efforts du Maroc», a-t-il déclaré. L'atout des infrastructures Ghita LAHLOU, Vice-Présidente de la CGEM, Consule Générale Honoraire du Japon à Casablanca et Présidente de la Commission Capital Humain a expliqué que le volume des investissements japonais au Maroc a atteint 830 millions de dollars en 2022. Selon elle, « La nouvelle charte d'investissement qui est aujourd'hui entièrement opérationnelle apporte de l'accompagnement aux entreprises japonaises et à travers les infrastructures, la première place financière qu'occupe le Maroc au niveau continental, le développement de l'industrie de l'hydrogène vert et le plan Génération Green, je pense que le Maroc est capable d'adresser un marché colossal de green deal et à promouvoir l'économie de l'Afrique ». D'autre part, Fatmi Squalli, directeur financement de projets chez Attijariwafa Bank soutient que le nombre des investissements japonais a doublé depuis 2015. Il a déclaré que «le groupe a financé un certain nombre d'opérateurs japonais dans le secteur automobile. Il existe tout un dispositif international en matière de financement et d'accompagnement à l'affût d'investisseurs du pays asiatique». Avenir prometteur Pour ce qui est de l'avenir des relations économiques Maroc-Japon, Ghita Lahlou prédit que la convention de non-double imposition et la confiance du Japon dans l'écosystème marocain vont encourager l'investissement des Japonais dans le Maroc. En revanche, elle précise que « ce qui a moins bien marché est l'adaptation des entreprises marocaines à l'écosystème économique japonais. Je pense que nous devons également réfléchir à une bilatéralité entre les deux pays et au développement et l'implantation des entreprises marocaines au Japon ». Pour sa part, Fatmi Squalli a affirmé que les secteurs les plus prometteurs de coopération Maroc-Japon sont le secteur de l'automobile, l'aéronautique, le dessalement des eaux de mer et les énergies renouvelables. Economie verte : opportunités à saisir Le Maroc présente beaucoup d'opportunités de croissance de l'économie verte. En effet, Reda Hamedoun, directeur exécutif stratégie et international de NAREVA estime que «28.000 emplois vont être créés dans l'industrie de l'hydrogène vert. Il faut continuer à exploiter ce potentiel industriel en collaboration avec les japonais. Nous comptons sur ces derniers pour contribuer à développer ces industries au Maroc mais également dans toute l'Afrique». «Le Maroc a un positionnement exceptionnel en termes d'énergies renouvelables et hydrogène vert. Il y a d'énormes enjeux pour le Maroc dans le secteur santé et pharmaceutique également. Le Japon a beaucoup d'expertise à apporter à notre pays dans cette industrie.», annonce la vice-présidente de la CGEM.