Lors d'une réunion tenue à Rome avec l'émissaire onusien, Staffan de Mistura, le Chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra a plaidé pour négociations directe entre le Maroc et le polisario. Une façon de refuser que l'Algérie prenne part aux tables rondes comme l'y invite le Conseil de Sécurité. Détails. L'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, poursuit ses tentatives de relancer le processus politique. Une volonté qui se heurte toujours à l'obstination de l'Algérie qui refuse toujours de prendre part au dialogue. C'est ce qu'on retient de la réunion de l'émissaire onusien avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Les deux responsables se sont réunis à Rome lors de la huitième session du dialogue méditerranéen (ROME-MED). Selon le compte rendu de la réunion, le Chef de la diplomatie algérienne a plaidé pour « des négociations directes » entre le Maroc et le polisario. Une position qui s'inscrit aux antipodes des résolutions du Conseil de sécurité et notamment la résolution 2654 qui a appelé clairement toutes les parties à prendre part aux négociations. Allusion faite à l'Algérie et à la Mauritanie, appelées à contribuer à la réussite du processus initié par l'ex-envoyé spécial, Horst Köhler, et que Staffan de Mistura tâche de relancer. Ramtane Lamamra a réitéré, à l'occasion de cette réunion, le soutien de son pays aux efforts de l'émissaire onusien en vue de parvenir à une solution politique. Toutefois, l'Algérie semble se contredire elle-même en plaidant pour une solution politique sans vouloir se conformer aux résolutions du Conseil de Sécurité qui insistent sur les vertus des tables rondes. Alger, rappelons-le, a annoncé, il y a des mois, son retrait des tables qu'elle juge « obsolètes ». En plus de cela, le régime du voisin de l'est encourage le polisario à poursuivre sa propagande guerrière et lui donne du crédit via des supports médiatiques. Autant d'indices qui remettent en cause la crédibilité du régime algérien.