L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a rencontré le Chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, dans le cadre de sa nouvelle tournée régionale. L'Algérie continue de nier sa responsabilité dans le conflit, en appelant à « des négociations directes » entre le Maroc et le polisario. L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, poursuit sa tournée régionale. Après avoir visité les camps de Tindouf, l'émissaire onusien s'est rendu, ce lundi, en Algérie où il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a été accompagné de l'Envoyé spécial chargé de la question du Sahara et des pays du Maghreb, Amar Belani. Les détails de cette réunion ont été révélés par l'Agence de presse locale (APS). L'émissaire onusien a pris acte de la position de l'Algérie, dont le chef de la diplomatie a appelé à des « négociations directes ». « Les deux parties ont examiné lors de cette rencontre "les derniers développements (...) et les perspectives de renforcement des efforts onusiens en vue d'une reprise des négociations directes entre les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario », a indiqué un communiqué de la diplomatie algérienne. En effet, en appelant à des négociations directes, l'Algérie confirme sa volonté de quitter le processus des tables rondes auxquelles elle a participé en 2018. Ainsi, elle contrarie la volonté de Staffan de Mistura qui met toute son énergie pour la reprise des tables rondes, et ce, conformément à la résolution 2602 du Conseil de Sécurité. Alger semble se soustraire de sa responsabilité dans ce conflit artificiel. Alger continue de soutenir le polisario militairement, politiquement et diplomatiquement, bien qu'elle prétende être un simple observateur.