Alors que les récoltes atteignent leur apogée au Maroc, les exportations de tomates cerises vers l'Europe ont marqué un ralentissement ces dernières semaines. Une situation attribuable non pas à une raréfaction de l'offre, mais à une activité réduite dans les stations de conditionnement, explique la plate-forme spécialisée FreshPlaza. «En mars, nos expéditions ont diminué, non par manque de volumes, mais en raison d'un fonctionnement au ralenti des unités de conditionnement durant le Ramadan. La réduction des horaires et la moindre disponibilité de la main-d'œuvre ont pesé sur les flux. Nous devrions retrouver un rythme normal d'ici la mi-avril», a-t-on inndiqué, citant une responsable agricole. Les rendements s'avèrent cette année particulièrement élevés, notamment pour les variétés allongées. «Les conditions climatiques ont accéléré la production, entraînant un pic dès la mi-mars, alors qu'il survient habituellement en avril. Cette tendance s'observe pour la deuxième campagne consécutive.» Ce fléchissement temporaire des exportations marocaines a creusé un vide sur plusieurs marchés européens, notamment en Allemagne, rapporte le média spécialisé AgriMaroc. «La demande est forte. Nous recevons de nombreuses sollicitations en provenance d'Europe occidentale et orientale. Nous serons en mesure d'y répondre dès la semaine prochaine», assure l'exportatrice. Réputé pour la diversité et la qualité de ses productions maraîchères, le Maroc cherche à étendre sa présence au-delà des marchés traditionnels. En avril, une mission commerciale organisée sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), en partenariat avec FoodEx Maroc, réunira les exportateurs marocains et des acheteurs d'Asie du Sud-Est.