La Délégation interministérielle chargée des Droits de l'Homme (DIDH) a organisé, mardi à Dakhla, la 10ème rencontre régionale sur "la dimension régionale du mécanisme d'Examen périodique universel (EPU)". Cette rencontre intervient dans le sillage des préparatifs en vue de l'élaboration du rapport national au titre du quatrième cycle de l'EPU qui sera présenté lors de la 41ème session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, prévue du 7 au 18 novembre prochain à Genève. Intervenant à cette occasion, le wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Lamine Benomar, a souligné que l'objectif de cette rencontre est d'approfondir la concertation avec les partenaires régionaux pour qu'ils puissent adhérer activement à la mise en œuvre territoriale des recommandations du mécanisme de l'Examen périodique universel. Il s'agit de maîtriser ce mécanisme onusien qui permet de passer en revue les réalisations et le suivi des engagements des Etats en matière des droits de l'Homme, et de mettre la lumière sur les particularités régionales, les défis et les bonnes pratiques liées à ce domaine, a-t-il poursuivi. Pour sa part, le secrétaire général de la DIDH, Abdelkarim Boujradi, a souligné l'importance de cette rencontre qui illustre l'interaction du Maroc avec un mécanisme onusien singulier des droits de l'Homme où les pays sont des acteurs essentiels qui y adhérent de manière participative en matière d'évaluation du degré de respect de leurs engagements. Il a indiqué que cette échéance onusienne coïncide avec l'adoption par le Maroc d'un nouveau modèle de développement, un chantier sociétal qui vise la réalisation d'un développement inclusif et durable basé sur la lutte contre les disparités et la consécration de la justice sociale et territoriale. La vision stratégique du modèle de développement à l'horizon 2035 a identifié trois objectifs principaux dans lesquels l'acteur territorial joue un rôle majeur et sont au cœur de l'amélioration de la situation des droits de l'Homme, a-t-il fait remarquer, précisant que ces objectifs portent sur la consolidation de la démocratie en permettant aux citoyens de participer à la gestion des affaires publiques, la promotion d'une vie décente dans une société ouverte, diversifiée, juste et équitable, et le renforcement de l'investissement économique à valeur ajoutée de manière durable et responsable. Pour sa part, le représentant du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Omar Souini, a souligné que le mécanisme d'Examen périodique universel, en tant que l'un des mécanismes onusiens qui interpelle les gouvernements en matière des droits de l'Homme, accorde également un rôle majeur aux différents acteurs concernés y compris les institutions législatives, les organismes de la société civile et les institutions nationales des droits de l'Homme. Il a noté que les différentes étapes de ce mécanisme sont de nature à créer un espace de débat et d'échange entre les différents acteurs concernés aux niveaux régional et local, dont les collectivités territoriales, les institutions gouvernementales et les associations.