Réputée pour sa vocation agricole, la région Béni Mellal-Khénifra dispose d'une superficie agricole utile d'environ 1 million d'hectares et d'une superficie irriguée de 200.000 ha, soit 14% de la superficie irriguée nationale. Le secteur agricole contribue à hauteur de 19% au PIB régional et les céréales constituent la culture dominante. Elles occupent 591,7 mille hectares des surfaces cultivées, ce qui représente une proportion de 68,9%. D'autres cultures sont pratiquées dans la région telles que la culture des légumineuses, les cultures maraîchères, les plantations fruitières. Ainsi, les fellahs de la région se sont réjouis des dernières précipitations qui se sont abattues sur la région Béni Mellal-Khénifra et qui ont sauvé, in extremis, la saison agricole en cours suscitant ainsi leur optimisme. En effet, à ce jour le cumul des précipitations enregistrées au niveau de la région est de 174,9 mm contre 310 mm durant la campagne écoulée soit un déficit de 44%, néanmoins les précipitations enregistrées durant le mois de mars (86mm) soit 50% du cumul ont redonné espoir aux agriculteurs. Ces précipitations, selon les données de l'Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Tadla (ORMVAT), ont eu un impact très positif sur la croissance des cultures déjà installées (plantations, grandes cultures et maraîchères) et surtout sur l'amélioration de l'état végétal des parcours et l'alimentation de la nappe phréatique. Par conséquent, ces pluies abondantes vont encourager les agriculteurs à installer les principales cultures de printemps. Ainsi il est prévu de cultiver plus de 6.500 ha de maraîchères de printemps avec une production prévisionnelle d'environ 200.000 tonnes au niveau de la région. Les dernières pluies dont le volume a atteint 175 mm ont donc ravivé les espoirs des agriculteurs qui ont relevé qu'elles auront inévitablement un impact positif aussi sur l'amélioration de la nappe phréatique, de l'état des parcours et des cultures de céréales dans zones montagneuses et celles des principaux arbres fruitiers. Ces pluies ne sauveront pas uniquement la saison agricole en cours mais aussi les cultures printanières et le bétail à travers l'amélioration de l'état des parcours et des pâturages. Les dernières précipitations auront inévitablement un impact positif sur les principales filières cultivées dans la région, lesquelles filières favorisent l'accès de la région à un marché de consommation de grande taille.