Le Parti populaire (PP) demande au gouvernement espagnol l'assurance d'un approvisionnement régulier en gaz après la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME) traversant le Maroc. Le groupe parlementaire PP cherche à s'assurer que le gouvernement de Pedro Sanchez a pris toutes les mesures pour éviter à l'Espagne une rupture au niveau des approvisionnements en gaz après la résiliation, par l'Algérie, du contrat du gazoduc Maghreb-Europe. Plus précisément, le parti souhaite connaître le plan que l'exécutif espagnol a mis en place pour faire face à d'éventuelles pénuries de gaz, pannes d'électricité ou augmentation des coûts.
Les députés des partis d'opposition ont convoqué quatre acteurs clés du dossier parlement pour répondre à leurs préoccupations. Il s'agit de Teresa Ribera, la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol, José Manuel Albares, le ministre des Affaires étrangères, le président de la Société des réserves stratégiques des produits pétroliers, et le secrétaire d'Etat en charge de l'énergie.
« Le gouvernement a l'obligation d'anticiper tous les scénarios possibles avant qu'il ne soit trop tard », a déclaré dans un communiqué, Juan Diego Requena, porte-parole du PP, qui a demandé des éclaircissements au gouvernement sur l'issue de ses négociations avec l'Algérie.
La résiliation par l'Algérie de l'accord sur le GME a accentué les inquiétudes en Espagne et en Europe dans son ensemble à l'approche de la saison hivernale. Au Maroc, les experts et les autorités affirment que la décision de l'Algérie n'aura que peu d'effets sur les besoins énergétiques de Rabat.
Outre Sound Energy, entreprise énergétique britannique, qui vise à mettre en service un gazoduc reliant le Maroc et l'Espagne, le Maroc a accepté d'exporter de l'énergie vers la Grande-Bretagne le mois dernier, et d'autres sociétés énergétiques britanniques telles que Chariot Oil & Gas ont intensifié leurs activités au Maroc.