Un guide pour la couverture médiatique des activités parlementaires tombe à point nommé. Objectif : recentrer la relation entre politiques et journalistes sur un bénéfice mutuel plutôt que sur la confrontation permanente. Détails. -Vous venez de publier un guide pour la couverture médiatique des activités parlementaires, notamment celles de la Chambre des représentants. Comment avez-vous été amené à l'idée de ce guide ? -L'idée de ce guide est née depuis que j'ai commencé, en tant que journaliste, à couvrir les travaux du Parlement, il y a quelques années. A cette époque, j'avais travaillé sur un projet visant à renforcer le dialogue entre les citoyens et les députés à travers le projet Nouabook, porté par l'association « SimSim-Participation Citoyenne ». Au début, j'ai assuré l'encadrement d'un certain nombre de jeunes journalistes et universitaires spécialisés en sciences politiques et affaires parlementaires sur le volet de la couverture médiatique des activités parlementaires. Une idée qui s'est ensuite transformée en « café politico ». Une initiative prise par l'association, en partenariat avec l'Institut marocain d'analyse des politiques. L'idée de couronner cette expérience par un guide a ensuite émergé. J'ai commencé à travailler dessus le début de cette année, en m'appuyant sur l'expertise de plusieurs spécialistes en droit parlementaire et de journalistes, sur des références internationales dans ce domaine et les meilleures couvertures médiatiques sur le parlement. -Selon vos observations, quels sont les principaux changements qu'a connus la Chambre des représentants au fil des années ? -Je pense que la Chambre des représentants incarne, d'une manière ou d'une autre, l'histoire politique moderne du Maroc, depuis les premières élections qu'a connues le Maroc au début des années 60, où les évolutions constitutionnelles et politiques ont impacté cette institution. Parmi les phases les plus marquantes de l'évolution historique de cette institution, celle de l'adoption de la Constitution de 2011. Bien que cette dernière ait préservé le système bicaméral du Parlement marocain, elle accorde à la Chambre des représentants la position de leader. Une position dont jouit une telle institution dans les pays démocratiques. Contrairement à l'ensemble des constitutions antérieures, le chef du gouvernement est nommé au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Représentants, et au vu de leurs résultats. La protection des droits et des libertés, et l'évaluation des politiques publiques sont également confiées à cette Chambre. -Les médias ont un rôle essentiel, voire complémentaire dans la diffusion des travaux des députés. De nombreux moments forts sont régulièrement couverts par la presse. Or, les liens ont changé entre les parlementaires et les journalistes. Quelle lecture en faites-vous ? -Certes, il y a eu un certain changement dans les relations entre la Chambre des Représentants et la presse, du moins au niveau législatif et juridique lorsque la constitution de 2011 est venue avec une exigence sans précédent, qui est de rendre en principe secrètes les réunions des commissions parlementaires. Elle confie au président de la commission la décision d'ouvrir les portes à la presse au cours des réunions. Cette relation a également changé suite à la révolution numérique et les nouveaux moyens de communication. Les séances publiques et les réunions sont devenues disponibles, via la diffusion en direct ou les communiqués de presse. Les journalistes ont donc commencé à chercher des sujets au-delà de ce qui leur est présenté. Portant un oeil sur la société et les autres pouvoirs, il était naturel que cette relation se caractérise par une certaine appréhension. Ainsi, l'objectif de notre guide est d'inciter les deux acteurs à travailler côte à côte, sans concéder à leurs rôles et responsabilités respectifs, et atteindre leurs objectifs communs. -Concrètement, comment peut-on améliorer ces liens ? -D'abord, il faut admettre que c'est une responsabilité partagée entre les journalistes et les parlementaires. Les parlementaires doivent comprendre que les journalistes ne sont pas là pour faire leur éloge ou lister leurs erreurs et leurs failles. Ils doivent être conscients de l'importance du rôle joué par le journaliste en tant qu'intermédiaire entre le Parlement et le citoyen. -Quelles remarques faites-vous de l'évolution du traitement des activités parlementaires par les journalistes ? -La raison de la publication du guide est la nécessité d'améliorer la couverture des activités parlementaires. Les journalistes doivent faire preuve d'efficacité et de professionnalisme. La couverture de ces activités est une condition sine qua non à une démocratie représentative et de la réalisation de ses objectifs. Enfin, la relation entre le Parlement et le citoyen/électeur ne doit pas prendre fin juste après les élections législatives. Il doit rester en contact permanent avec la communauté, ce qui passe principalement par la mise en exergue du travail parlementaire et des besoins des Marocains. Recueillis par Safaa KSAANI Chambre des Représentants Deux séances plénières ce mercredi consacrées au vote du programme gouvernemental
SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à M. Rachid Talbi Alami, à l'occasion de son élection à la tête de la Chambre des représentants. Dans ce message, SM le Roi exprime Ses sincères félicitations à M. Talbi Alami pour la confiance placée en sa personne par les composantes de la première Chambre du parlement. Le Souverain affirme que la grande expérience que M. Talbi Alami a accumulée sur les plans parlementaire, gouvernemental et local, ainsi que son patriotisme sincère reconnu et son attachement fidèle aux constantes et sacralités de la Nation, lui permettront de s'acquitter pleinement de ses nouvelles missions, aux côtés de l'ensemble des membres de cette institution, et ce en faisant constamment preuve d'un sens de responsabilité et en gardant à l'esprit les enjeux de la nouvelle étape qu'entame le Royaume avec ce qu'elle exige en termes de conjugaison de tous les efforts pour servir les priorités stratégiques, poursuivre le processus de développement et relever les défis extérieurs. Ce mercredi, la Chambre des représentants tiendra deux séances plénières consacrées à la discussion et au vote du programme gouvernemental. Ainsi, une séance plénière sera tenue à 10h00 pour la discussion du programme gouvernemental, indique un communiqué de la première Chambre. Une autre séance sera tenue à 19h00, consacrée à la réponse du chef du gouvernement aux interventions des groupes et groupements parlementaires lors de la discussion du programme gouvernemental, suivi du vote dudit programme. La tenue de ces deux séances plénières intervient conformément aux dispositions de l'article 88 de la Constitution et du règlement intérieur de la Chambre.