Le Maroc continuera d'exiger le recensement des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri. L'exigence du Maroc reste entière, car le recensement est la condition sine qua none pour des relations internationales transparentes, a-t-il ajouté lors d'un point de presse à l'issue du Conseil du gouvernement. Il a relevé que la récente visite d'un représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans les camps de Tindouf a confirmé les informations rapportées par les médias nationaux et internationaux, faisant état de détournements de l'aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf. Les dirigeants du polisario se livrent "effectivement au détournement et à la commercialisation de cette aide, en violation de tous les usages dans ce domaine", a-t-il souligné, rappelant que plusieurs responsables du +polisario+ se sont enrichis grâce aux détournements de l'aide humanitaire. Par ailleurs, la communauté marocaine établie en Norvège interpelle le "Conseil norvégien pour les réfugiés" (NRC) sur les raisons qui l'empêchent d'enquêter sur les violations réelles commises contre les personnes séquestrées dans les camps de Tindouf, sur le territoire de l'Algérie, pourtant signataire de la charte onusienne de 1951. Dans des lettres adressées au Storting, parlement norvégien, et aux formations politiques de ce pays, les membres de la communauté marocaine se demandent, aussi, si cette complicité du silence sur la situation désastreuse des "réfugiés" de Tindouf, ne va pas dans le sens de préserver un intérêt commun partagé entre les marionnettes du polisario et ladite ONG. Les signataires de ces lettres s'interrogent aussi, en tant que contribuables norvégiens, sur la question de savoir pourquoi le NRC n'évoque jamais le devoir d'Alger de recenser et d'identifier cette population "réfugiée" comme le recommande sans cesse le HCR, et pourquoi le NCR n'appelle pas l'Algérie à se conformer explicitement à ses obligations de signataire de la Convention onusienne de Genève de 1951, en particulier au principe prescrit par cette convention relatif au "retour librement consenti des réfugiés". Les membres de la communauté marocaine établie en Norvège se demandent aussi si le maintien de la situation de la population séquestrée à Tindouf ne sert pas les intérêts du NRC, de l'Algérie et du Polisario, dénonçant au passage "la partialité flagrante" du soit-disant "Conseil norvégien pour les réfugiés" qui n'est autre qu'une extension du soit disant "comité de soutien du Polisario". Le NRC, qui se dit intéressé par la situation de la population séquestrée dans les camps de Tindouf, a publié un "rapport thématique" qui ne fait que perdurer les souffrances des otages d'une machination politique et mafieuse entretenue par Alger, via ses marionnettes du "polisario" et un groupe d'ONG ayant trouvé un créneau commercial utilisant le paravent humanitaire qui ne cesse d'être mis à nu, s'indignent les signataires de ces lettres. Les signataires dénoncent la partialité de cette "ONG" qui s'est délibérément permise de falsifier l'histoire des provinces du sud du Royaume et de procéder à une lecture sélective du verdict de la Cour Internationale de Justice et de la situation des droits de l'Homme au Maroc. Ils ont fait joindre à leurs lettres des copies de la vidéo tournée dans les camps de Tindouf, en février 2008, dévoilant une autre violation des droits de l'Homme, à savoir l'esclavage qui continue à faire souffrir encore des victimes dans les camps supervisés par Alger.