Le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara est "crédible, précis et objectif", a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri. Le rapport du SG de l'ONU sur le Sahara "a suscité le mécontentement des autres parties qui s'attendaient probablement à ce que la position des Nations unies soit non objective et complaisante à leur égard, sachant que personne n'est dupe du fait que ce sont elles qui entravent le règlement de cette question", a souligné M. Naciri lors d'un point de presse à l'issue du Conseil du gouvernement. Dans son rapport, le SG de l'ONU "a évoqué, avec précision et en toute objectivité, des questions très sérieuses et d'extrême importance", a-t-il ajouté, rappelant que M. Ban Ki-moon a mis l'accent sur la nécessité de recenser les populations retenues dans les camps de Tindouf, en Algérie, "une revendication que le Maroc n'a eu de cesse d'exprimer". Le fait que la communauté internationale continue d'ignorer cette demande constitue une atteinte aux principes des droits de l'Homme, d'une part, et au sérieux avec lequel cette question doit être traitée, d'autre part, a insisté M. Naciri, déplorant le blocus imposé aux milliers de personnes retenues dans les camps de Tindouf, contre leur gré et dans des conditions inhumaines. Le ministre a également qualifié d'"inappropriées" les réactions du "polisario" et de plusieurs milieux en Algérie, qui critiquent la position du secrétaire général de l'ONU, l'accusant de "complaisance" à l'égard du Maroc et de "servir ses intérêts". M. Ban "est au-dessus de tout soupçon et a démontré qu'il accomplit sa mission dans le strict respect de ses convictions intellectuelles, politiques et morales", a-t-il dit. Pour M. Naciri, la réaction "irréfléchie et insensée" du polisario et de l'Algérie est la preuve que l'action diplomatique sérieuse que mène le Royaume du Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI et conformément à la vision clairvoyante du Souverain, "donne ses fruits". Dans son dernier rapport sur le Sahara, le secrétaire général de l'ONU a demandé instamment à ce qu'une attention appropriée soit accordée à la question de la tenue d'un recensement des réfugiés et de la mise en oeuvre d'un programme d'entretiens individuels. Il a, de même, recommandé que le Conseil de sécurité réitère son appel aux parties de négocier "de bonne foi et sans conditions préalables" sous les auspices de son Envoyé personnel, et de faire preuve de la volonté politique requise pour rentrer dans des discussions "substantielles" et assurer le succès des négociations.