Zakaria Moumni aurait pu se passer du guêpier dans lequel il s'est engouffré. Le Maroc a décidé de l'assigner en justice à Paris. Franco-marocain, Zakaria Moumni, avait fait des déclarations à deux télévisions françaises en janvier dans lesquelles il accusait des responsables marocains de torture. La partie risque de ne pas être facile pour celui qui se présente comme ancien champion de kickboxing. En fait, deux procédures sont lancées contre lui à Paris. Une première instruction pour calomnie suite à ses plaintes abusives les 20 et 21 février 2014. Il prétend avoir été torturé, allant jusqu'à préciser que Abdellatif Hammouchi, le patron de la Direction générale de la surveillance du territoire avait assisté aux sévices qu'il aurait subis. Une autre, plus récente, poursuit le même Moumni pour diffamation. Cette fois-ci, ce sera devant la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Les avocats de Abdellatif Hammouchi, qui ont fait le choix de la correctionnelle, veulent ainsi mettre Zakaria Moumni face à ses responsabilités. Lors d'une séance publique, fixée au 20 mars, il devra apporter les preuves de ses accusations. Dans le jargon juridique, il aura à présenter une offre de preuve, explique maître Ralph Boussier, avocat de la partie marocaine avec maître Yves Repiquet. Selon l'avocat, Zakaria Moumni est un repris de justice qui « n'a droit à rien du tout ». Il a été condamné pour escroquerie au Maroc, précise l'avocat qui rappelle que son cas est similaire à celui des deux autres personnes dont l'une a été condamnée pour trafic de drogue et l'autre pour la mort d'un policier à Layoune, lors des événements de Gdim Izik.