Abdellatif Hammouchi, chef de la DGST./DR La revue française «L'Obs» a publié, le 21/05/2015, un article intitulé «Notre ami l'espion du Roi» dans lequel cette publication ressasse une version risible et extravagante des soubassements de la crise ayant prévalu entre le Maroc et la France, tant qu'elle assène le lecteur de contre-vérités et cherche à iconographier d'anciens tolards de droit commun, érigés, non sans calomnie, en victimes. Contrairement aux allégations de l'article avançant la présence du DGST (Abdellatif Hammouchi, Ndlr) à la résidence de l'ambassadeur du Royaume à Paris au moment de sa prise d'assaut par la police française, le directeur général de la surveillance du territoire n'avait pas séjourné à Paris à cette date. Abordant les cas d'Adil Lamtalsi, El Mostafa Naim et Zakaria Moumni, l'article les présente en tant que victimes de torture, en occultant leur passé criminel et leur statut commun d'anciens prisonniers de droit commun. Cas de Adil Lamtalsi Contrairement aux allégations reprises dans l'article faisant état qu'il aurait été la cible toute indiquée pour sa supposée carrière fulgurante de producteur de cinéma et pour l'hardiesse des thèmes traités dans ses productions cinématographiques, Adil Lamtalsi se servait de ce statut artistique comme couverture pour mener à bien ses activités illicites liées au trafic des stupéfiants. Le passé criminel d'Adil Lamtalsi est pourtant évident. Il s'agit d'un narcotrafiquant récidiviste en Europe ayant été emprisonné en France, alors âgé de 18 ans, pour coups et blessures, suite à sa participation à une rixe à la ville de Tours et arrêté, en juin 2008, à Séville en Espagne pour sa complicité avérée dans une tentative de convoyage de 475 kilogrammes de haschich vers son pays natal (la France). La poursuite en justice au Maroc, de ce Franco-Marocain fait suite à son implication dans l'affaire de la tentative avortée, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2008, d'une expédition de 1601 kg de chira par voie aérienne (hélicoptère). Arrêté à Tanger par la gendarmerie royale, le 03.10.2008, alors qu'il était à bord d'un véhicule et en possession de 300.000 DH, Adil Lamtalsi a reconnu les faits qui lui sont reprochés et retracé dans les moindres détails les différentes phases préparatoires de cette opération. Placé en garde à vue sous le contrôle du parquet, il a été présenté à la justice le 06.10.2008, au même titre que ses complices marocains et espagnol, et condamné à 10 ans de réclusion, dont il a purgé 5 ans à la prison de Salé, avant son transfèrement en France le 16.04.2013, pour y passer le reste de sa peine. Cas de Mostafa Naim Bien que ne s'attardant guère sur le cas de ce Franco-Marocain, il sied de souligner que El Mostafa Naim est un délinquant récidiviste en France, ayant écopé d'une peine de 22 mois de prison ferme, au courant de l'année 2008, purgée à la prison locale de Lyon, pour «vol d'un bureau de tabac et détention et commercialisation d'un kilogramme de chira». Au Maroc, il a été arrêté par la BNPJ, le 10/11/2010, à la ville de Mohammedia, en compagnie de son complice et oncle maternel Mohamed Hamsani (condamné à 5 ans de prison ferme dans le cadre de la même affaire), à bord du véhicule, appartenant à ce dernier, à l'intérieur duquel a été saisie une quantité de neuf kilogrammes et quatre cent cinquante grammes de chira. Présenté à la justice au terme de sa garde à vue aux locaux de la BNPJ, le 13/11/2010, El Mostafa Naim a été condamné à 5 ans de prison ferme pour «association de malfaiteurs et trafic de drogue». Cas de Zakaria Moumni Alors que l'article présente Zakaria Moumni en tant que champion du monde de boxe thaïe en 1999 (organisée par la WKA à malte), il est établi que cette médaille a été remportée dans la catégorie des amateurs, sans le moindre certificat lui accordant la qualité de champion du monde professionnel. Il suffit de se référer au classement mondial de ce sport à l'époque, pour constater que la « «WKA» fait partie d'une trentaine de fédérations internationales spécialisées dans ce genre de sport et qui ont organisé, particulièrement en 1999, plusieurs manifestations sportives et distribué des médailles et des titres aux participants dans différentes catégories. Donnant suite à sa demande d'intermédiation à l'effet d'obtenir un emploi au sein du ministère de la Jeunesse et des sports, la fédération royale a saisi ce département ministériel, le 30 octobre 2000, avant de recevoir une lettre-réponse, le 1er mars 2001, faisant état de l'impossibilité de satisfaire la doléance de Zakaria Moumni, au motif qu'il ne remplit pas les conditions légales requises pour son embauche et que sa discipline sportive n'est pas considérée comme sport olympique. Les revendications de Zakaria Moumni ne reposent sur aucun fondement juridique et sont, d'ailleurs, impossibles à satisfaire à la lumière de la législation marocaine, et en particulier le décret royal n° 1194-66 du 09/03/1967, portant statut particulier du personnel de l'administration de la Jeunesse et des sports. Frustré par le rejet de ses demandes infondées et d raisonnables, Zakaria Moumni n'a eu de cesse de s'attaquer à la réputation de la fédération royale (FRMFKT) et à l'Etat marocain, qu'il accable de ne pas avoir reconnu son prétendu statut de «champion du monde», et d'avoir entravé sa carrière sportive en le privant de l'accréditation nécessaire pour représenter le Maroc à un tournoi international. La Fédération royale marocaine de full, light semi-contact, kick-boxing, kl, muatthal forms, savates et sports assimiles (FRMFKT) a rendu public, le 29/01/2015, un communiqué dans lequel elle met à nu les élucubrations de Zakaria Moumni quant à son supposé statut de «champion du monde en light-contact». Déconcerté par la véracité des termes du communiqué de la «FRMFKT», Zakaria Moumni s'est livré à une diarrhée d'injures et d'invectives diffamatoires préjudiciables au président de la fédération royale Abdelkrim El Hilali, dans une vidéo postée, le 31.01.2015, sur sa page Facebook, suite à quoi, ce dernier a intenté une action en justice pour diffamation contre ce faux champion du monde, auprès du tribunal de première instance de Rabat. S'étant lancé dans une course effrénée pour le gain facile, Zakaria Moumni s'est déployé dans des manœuvres frauduleuses, l'ayant conduit dans la voie de l'escroquerie, tombant in fine sous la coupe de poursuite judiciaire pour une affaire d'arnaque. A ce titre, Zakaria Moumni a été poursuivi en justice au Maroc, suite à sa dénonciation, au mois de janvier 2010, par deux citoyens marocains, auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat, pour leur avoir promis de leur procurer un contrat de travail dans un pays européen et lui avoir remis, à cette fin, le 23.01.2010, la somme de 28.000 DH, sans honorer son engagement. Interpellé par la police frontière, à son accès au Royaume, le 27/09/2010, via l'aéroport Rabat-Salé, avant d'être confié le même jour au SPPJ/Rabat, où il a été placé en garde à vue à partir de 18h00, sur instructions du parquet de la capitale, Zakaria Moumni, qui a reconnu les faits qui lui sont reprochés, a été présenté à la justice, le 30/09/2010, au terme d'une garde à vue de 48 heures prolongée de 24 heures, comme le prouve le registre de la garde à vue de la préfecture de police de rabat. Il est alors inconcevable qu'un individu recherché pour escroquerie par les autorités judiciaires, dans le cadre d'une affaire criminelle suite à des plaintes déposées par ses victimes, puisse faire l'objet d'une quelconque machination de la part d'un présumé service de sécurité, de surcroît de renseignements. Tout compte fait, depuis sa remise en liberté, Zakaria Moumni a développé plusieurs déclarations et sorties publiques aussi calomnieuses que contradictoires, qui tiennent essentiellement d'un esprit revanchard, doublé d'un mercantilisme perfide, dans la mesure où ce mythomane ne cherche qu'à rançonner et acculer les autorités marocaines à consentir en sa faveur une «compensation» conséquente pour cesser le chantage ouvert, auquel il se livre. D'ailleurs, Zakaria Moumni, qui a été malgré tout, gratifié, en 2006, par deux agréments de grand taxi de première catégorie, a adressé, le 23 avril 2012, une missive à l'ex-ministre de l'Intérieur Mohand Laenser dans laquelle il sollicite la somme de 4,9 millions d'euros, en guise de «réparation du préjudice moral causé par 17 mois d'enfermement», prétendument subi. Zakaria Moumni l'ayant accablé d'injures, pour avoir refusé de céder à son chantage de basse manœuvre, l'ex-ministre de l'Intérieur Mohand Laenser a déposé une plainte contre cet apprenti maître chanteur, en cours de traitement par la justice marocaine.