Déjà arrivé dans l'ancienne ville industrielle donnant sur le lac Michigan, l'ex-homme d'affaires de 78 ans sera très probablement accueilli avec une ferveur renouvelée par ses partisans, qui ont failli perdre leur héros samedi. Le lieu choisi pour la convention est un immense complexe sportif très moderne, dont les murs sont tapissés de grandes photographies à la gloire du 45e président des Etats-Unis, qui veut en être aussi le 47e. Mais l'image que tout le monde a en tête, et qui a fait le tour du monde, c'est celle d'un Donald Trump à l'oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée samedi par ses gardes du corps d'un meeting de campagne en Pennsylvanie. "Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort", a affirmé l'ancien président dans un entretien à bord de son avion en vol vers Milwaukee et diffusé dimanche par le New York Post. C'était une "expérience très surréaliste", a-t-il observé à propos de la tentative d'assassinat, portant un bandage blanc sur son oreille droite selon le journal. Le républicain a affirmé que s'il n'avait pas penché la tête légèrement à droite, il serait mort, rapporte le quotidien conservateur. "C'est par chance ou grâce à Dieu, beaucoup de gens disent que c'est grâce à Dieu, que je suis encore là", a-t-il déclaré. Cet attentat a choqué une société américaine de plus en plus polarisée, ulcérant les plus radicaux des militants trumpistes, qui accusent ouvertement les démocrates d'en porter la responsabilité. Le premier temps fort de la convention républicaine à Milwaukee viendra sûrement dès ce lundi, avec l'annonce de la personne choisie par Donald Trump pour être son futur vice-président, s'il remporte l'élection le 5 novembre. Trois noms sont déjà cités: L'auteur à succès devenu élu du Congrès, J.D. Vance; le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum; et le sénateur de Floride Marco Rubio. Le suspens reste entier, et le candidat peut tout aussi bien choisir une autre personnalité en dehors de ce trio.