En amont du premier débat des primaires républicaines mercredi, toute l'attention est tournée vers Donald Trump, le candidat ex-président quatre fois inculpé. Pourtant, le milliardaire laisse planer le doute sur sa participation. Cinq mois avant le début des primaires, qui désigneront le candidat républicain à la présidentielle américaine de 2024, le grand favori bénéficie d'un soutien de sa base plus fort que jamais. Mais ses nombreux déboires judiciaires jettent une ombre sur sa tentative de retour à la Maison Blanche. Constamment à la une des journaux, Donald Trump s'est targué de pouvoir se passer du débat, ne voulant pas partager le feu des projecteurs avec ses rivaux, largement distancés dans les sondages. « Je devance le second, qui que ça puisse être, par plus de 50 points », s'est gaussé le milliardaire sur sa plateforme Truth Social jeudi. L'ancien président républicain Ronald « Reagan n'a pas réussi cela, ni les autres. Les gens connaissent mon bilan, l'un des MEILLEURS DE L'HISTOIRE, alors pourquoi devrais-je débattre », s'est-il également interrogé. Qu'il se présente ou non sur la scène du débat à Milwaukee, dans le nord des Etats-Unis, Donald Trump sera bon pour s'attirer les bordées de ses adversaires républicains, qui ne devraient pas manquer de l'attaquer sur ses différentes inculpations. Sept autres candidats ont rempli les critères nécessaires pour participer au débat. Seront présents le gouverneur de Floride Ron DeSantis et celui du Dakota du Nord Doug Burgum, l'ancien vice-président de Donald Trump Mike Pence, son ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley et le sénateur de Caroline du Sud Tim Scott. Seront également de la partie l'homme d'affaires Vivek Ramaswamy et l'ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie, qui menacent tout deux la place de premier dauphin acquise pour le moment à Ron DeSantis dans les sondages menés en Iowa et dans le New Hampshire, premiers Etats à voter aux primaires. Les instances du Parti républicain ont donné à Donald Trump jusqu'à lundi pour faire part de sa décision sur son éventuelle participation. Malgré sa forte avance dans les sondages, des proches du milliardaire s'inquiètent qu'en son absence, ses rivaux puissent profiter d'un moment fort pour lancer une dynamique. En 2016, après avoir manqué un débat, Donald Trump n'avait pas gagné l'Iowa aux primaires républicaines, au détriment du sénateur texan Ted Cruz. Deuxième, mais à la traîne loin derrière Donald Trump, Ron DeSantis pourrait donc voir l'absence de l'ex-président comme une aubaine pour le débat.