Les douanes belges ont signalé lors d'une conférence de presse à Beveren, près d'Anvers (nord de la Belgique), que les saisies avaient porté l'an dernier sur 109,9 tonnes, contre 89,5 en 2021, a-t-il été précisé lors . C'est la première fois que la barre des 100 tonnes est dépassée. Dans le port néerlandais de Rotterdam, autre plaque tournante du trafic sur le continent européen, les interceptions pour cette même drogue ont baissé à 52,5 tonnes en 2022, contre environ 70 en 2021. Pour la première fois, Belgique et Pays-Bas avaient choisi mardi d'annoncer conjointement leur bilan annuel des saisies. «Les deux services de douanes ont saisi ensemble 160 tonnes de cocaïne» l'an dernier, se sont félicités ensemble les membres de deux gouvernements chapeautant ces administrations, le ministre belge des Finances Vincent Van Peteghem et la secrétaire d'Etat néerlandaise Aukje de Vries. Tous deux ont insisté sur leur «coopération intensive» dans la lutte contre ce trafic international. Des équipes de plongeurs néerlandais interviennent par exemple dans le port d'Anvers pour inspecter d'éventuelles caches dans la coque des navires sous la ligne de flottaison. Côté belge, le gouvernement va recruter une centaine de douaniers et acheter de nouveaux équipements de scannage pour renforcer les contrôles à Anvers. Un investissement en matériels de 70 millions d'euros a été annoncé. «Pour les Pays-Bas, les investissements des prochaines années porteront notamment sur l'intelligence artificielle, la détection chimique, le traçage des conteneurs», a-t-il été souligné dans un communiqué commun aux deux pays. En Amérique latine, le Panama, la Colombie et l'Equateur sont les trois principaux pays d'expédition de la cocaïne vers l'Europe.