Armes à feu, voitures, téléphones portables cryptés, montres de luxe, chevaux: un large éventail de biens a également été saisi, ainsi que «plus de 1,6 tonne de drogues en vrac» estimées à 80 millions d'euros. La justice belge a annoncé lundi 18 octobre le démantèlement d'une organisation criminelle soupçonnée d'avoir importé en Belgique plus de 15 tonnes de cocaïne via les ports d'Anvers et de Rotterdam, avec des ramifications en Espagne et en Colombie. Au total 27 personnes ont été arrêtées en Belgique après 23 perquisitions menées principalement dans la région de Liège (est), une opération qui a mobilisé 300 policiers, a précisé le parquet fédéral dans un communiqué. Il y a eu une autre arrestation en Espagne, à la demande du juge d'instruction belge chargé de l'enquête, et ce suspect est désormais visé par un mandat d'arrêt européen. Près de 600 kg de cocaïne saisis Cette organisation implantée dans l'est francophone de la Belgique est aussi active dans la partie néerlandophone ainsi qu'en Espagne et aux Pays-Bas, toujours selon le parquet. En Belgique, un laboratoire de transformation de la cocaïne a été «démantelé», un autre lieu de stockage perquisitionné, et «des dépôts de déchets chimiques» ont été découverts. Près de 600 kg de cocaïne ont été saisis. «La présence de suspects colombiens travaillant dans les différentes implantations a été confirmée», souligne le parquet, sans dire s'ils comptent parmi les 27 interpellés, dont la nationalité n'a pas été précisée. Armes à feu, voitures, téléphones portables cryptés, montres de luxe, chevaux: un large éventail de biens a été saisi, ainsi que «plus de 1,6 tonne de drogues en vrac pour une valeur marchande estimée à 80 millions d'euros». L'organisation, soupçonnée d'être également active dans la production et la revente de cannabis, utilisait notamment le réseau de communications cryptées Sky ECC, visé par une vaste opération de la police belge en avril. L'enquête sur le trafic de cocaïne ouverte il y a trois ans sous la direction d'un juge de Verviers (est) a été en partie accélérée par l'exploitation de données recueillies dans le dossier Sky ECC. Fruit d'une coopération européenne, ce dossier a conduit à des inculpations également en France au printemps dernier. La Belgique et les Pays-Bas sont devenus les principales plaques tournantes du trafic de cocaïne à destination de l'Europe, supplantant l'Espagne, ancienne première voie d'entrée, a relevé Europol dans un rapport publié en septembre. En 2020, les saisies de cocaïne à Anvers se sont élevées à un total de 65,6 tonnes, nouveau record. La Colombie, le Brésil et l'Equateur se classent aux trois premières places pour les pays expéditeurs.