Le ministère algérien des Affaires étrangères a émis des instructions strictes interdisant à tous ses employés et aux membres de leurs familles de se rendre en France, que ce soit pour des raisons officielles ou personnelles. Cette décision, prise dans un contexte de tensions non déclarées entre les deux pays, soulève des interrogations sur ses véritables motivations et ses éventuelles répercussions. Il semble que la direction algérienne soit consciente de la sensibilité de la situation, notamment face aux pressions croissantes de la France sur des dossiers à caractère politique et juridique. Alors que le président Abdelmadjid Tebboune tente de contenir la crise et d'empêcher qu'elle ne dégénère en une confrontation ouverte pouvant rouvrir d'anciens dossiers, certains acteurs influents, en particulier au sein de l'institution militaire, adoptent une politique de surenchère qui pourrait entraîner un isolement diplomatique accru de l'Algérie et compliquer davantage ses relations extérieures. Mais la question centrale reste la suivante : cette décision est-elle simplement une mesure de précaution par crainte d'éventuels mandats d'arrêt ou de sanctions visant des responsables algériens ? Ou bien existe-t-il des manœuvres en coulisses annonçant une confrontation politique plus profonde entre les deux pays ? En l'absence d'explications officielles, toutes les hypothèses restent ouvertes, reflétant un climat d'inquiétude et d'incertitude dans le paysage diplomatique entre Alger et Paris.