«Dans le combat contre l'islamisme, il n'y a pas que des mauvaises nouvelles. Je suis un peu étonné que depuis quelques jours, dans le monde médiatique actuel, on n'ait pas pris en considération tout ce qu'il vient de se passer dans les élections au Maroc», affirme le trublion socialiste Julien Dray dans l'émission «Ça se dispute» de CNEWS. Et l'ancien député d'ajouter : «Je pense que c'est un élément très important. Pour la première fois, par les urnes, un mouvement islamiste a été battu, et platement battu. On devrait s'en réjouir. Et d'ailleurs, regardez ce qu'a fait le Roi du Maroc et comment il a fait, parce que c'est un peu c'est son travail. Les islamistes qui étaient au pouvoir depuis 10 ans sont passés de 120 députés à 12». (13 selon les chiffres officiels actualisés, ndlr). Dray souligne aussi l'augmentation du taux de participation qui a marqué le triple scrutin que vient de connaître le Maroc. «C'est une défaite historique et qui va servir par rapport à la Tunisie», déclare Julien Dray. Il en déduit qu'il faut se battre fermement contre l'islamisme, mais montrer qu'il n'y a pas de fatalité à cela. "Il peut se passer quelque chose, y compris dans les Etats qui sont concernés par cette confrontation. Et je crois que nous avons tort de ne pas aider ces pays-là, on a tort de ne pas les mettre en avant», poursuit-il. Pour le membre du bureau national du PS, ce qui s'est passé au Maroc, ce n'est pas rien. «Ils ont organisé les élections alors qu'ils viennent de reconsidérer leur rapport avec Israël et que cela a donné lieu à une montée en puissance partout. Malgré tout, la population marocaine a dit : on va dans ce sens-là», explique-t-il. De son côté, Gilles-William Goldnadel a abondé dans le même sens. «J'ai ma petite explication sur le fait qu'on n'en parle pas», affirme-t-il. L'avocat s'étonne en affirmant que curieusement, dans les médias conformes français, le Maroc n'a pas la même presse que l'Algérie. «L'Algérie est une république alors que le Maroc est un Royaume qui est pourtant plus démocratique», lance-t-il. Et l'avocat d'ajouter : «c'est marrant, on parle beaucoup de la ''république sahraouie'', mais par contre il n'est pas question de parler de la Kabylie. L'Algérie s'est construit sur le ressentiment contre la France alors que le Maroc regarde l'avenir. Ça ne plait pas aux médias conformes, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise. C'est comme ça. Et le fait que le Maroc, effectivement, ait reconnu Israël n'est pas spécialement une source de sympathie pour les médias conformes français. C'est comme ça, je n'y peux rien». Et Goldnadel de conclure : «Moi, je vous le dis ici, je pense que c'est très important».