La nouvelle contribution de solidarité sociale suscite l'ire des syndicats. Pour eux, cette mesure est injuste et porte atteinte au pouvoir d'achat des citoyens, déjà impacté. Les syndicats sont unanimes. Pas question de laisser passer cette nouvelle disposition concernant l'instauration d'une contribution sociale de solidarité qui prévoit de taxer bon nombre de salariés et fonctionnaires. Selon l'UMT, cette mesure porte atteinte au pouvoir d'achat des citoyens et amplifie le sentiment d'injustice fiscale chez une large frange de salariés, déjà impactés lourdement par cette pandémie. L'UMT considère aussi, cette contribution comme une sorte de réduction de salaires tacite. «Cette mesure ne prend pas en considération la participation de la classe active issue à la fois de secteur public et privé à hauteur de 73% au niveau des recettes fiscales de l'IR via des retenues à la source », alerte l'UMT qui ajoute que «les personnes disposant de revenus immobiliers, agricoles et métiers libéraux bénéficient du système de l'auto-déclaration, ce qui encourage la sous-déclaration et l'évasion fiscale ». Le recours à une telle disposition, prouve d'après l'UMT, l'incapacité du gouvernement à élargir l'assiette fiscale de manière à intégrer l'informel qui engrange de milliards de dirhams. En effet, « la taxation de la classe moyenne va agir négativement sur le pouvoir d'achat des ménages qui font face aujourd'hui à la hausse significative des prix des produits alimentaires sans parler de la pression liée aux frais de scolarité, de santé et le remboursement des crédits d'habitat et de consommation », détaille l'UMT qui appelle le gouvernement à « l'instauration d'une taxe sur la fortune et la taxation de ceux qui bénéficient des richesses du pays » Vers une implosion sociale ? De son côté le CDT refuse catégoriquement cette mesure. Selon le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelkader Zaër, «c'est une nouvelle atteinte au pouvoir d'achat d'une grande partie de la population. Il refuse non seulement cette mesure mais déclare expressément que le « gouvernement veut collecter des millions de dirhams sur le dos des citoyens sans avoir la véritable volonté d'atténuer les répercussions économiques de la pandémie sur la population ». Abdelkader Zaër tire la sonnette d'alarme : «les citoyens souffrent lourdement des conséquences de cette pandémie. Au lieu d'alléger la pression, on continue de l'alourdir. Ceci pourrait induire à une série de mouvements de protestations ou encore provoquer une implosion sociale