A l'issue de la réunion de haut niveau Maroc-Espagne, les hommes d'affaires des deux pays ont tenu à partager leurs observations dans le cadre d'une déclaration commune. Leur objectif est de tirer profit du lien des deux pays et les positionner comme plateforme d'affaires sur des marchés tiers. De gauche à droite, Juan Rosell, président de la CEOE, Mariano Rajoy et Abdelilah Benkirane, respectivement chefs de gouvernement de l'Espagne et du Maroc et Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM. Les entrepreneurs marocains et espagnols, réunis à Rabat à l'occasion de la réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne, ont dressé une déclaration commune à l'issue de « la rencontre entrepreneuriale Maroc-Espagne » et ont transmis plusieurs observations aux gouvernements marocain et espagnol. Tout d'abord, les deux parties se félicitent de l'évolution positive des relations économiques bilatérales, « empreintes d'une forte synergie entre les deux pays, et leur rôle privilégié en tant que partenaires stratégiques au niveau des deux rives de la Méditerranée », déclarent-t-ils, tout en soulignant le rôle que joue le secteur privé en sa qualité de moteur du développement, de la croissance, de la compétitivité et de la création d'emploi. Ensuite, les deux parties tiennent à confirmer l'étroite collaboration entre les deux organisations patronales CGEM et CEOE (Confédération Espagnole des Organisations d'Employeurs) et leur capacité à créer un tissu d'intérêts communs tout au long des années. « De plus, aux moments de grands défis et de difficultés, la CGEM et la CEOE ont toujours été, et seront, à la hauteur des circonstances, avec un esprit de collaboration et de coopération à long terme », ajoutent les 2 organismes. Inquiétudes de la conjoncture économique Toutefois, la CGEM et son homologue espagnole n'ont pas caché leurs craintes de la conjoncture économique actuelle et s'accordent sur la nécessité d'identifier de nouveaux mécanismes permettant de faire face aux défis lancés aux entreprises des deux pays voisins. Pour cela, les deux parties s'engagent à favoriser l'émergence de nouvelles conditions économiques propices à la création de richesse conjointe. A cet égard, les deux parties conviennent que la transparence est un élément clé dans les relations commerciales, dans le renforcement de l'investissement et dans la réalisation d'une coopération financière efficace et compétitive. Le statut avancé, un acquis majeur Par rapport au statut avancé du Maroc avec l'Union Européenne, les deux parties ambitionnent de le mettre en valeur et contribuer à une intégration économique des deux marchés fondés sur la complémentarité, ceci en manifestant un intérêt au processus de libéralisation atteint en ce qui concerne l'échange de biens industriels et agricoles, qui « doit être complété au plus vite à travers un accord ambitieux au sein du secteur des services », selon la même source. Enfin, les deux parties s'engagent fermement à ne pas lésiner sur les efforts pour exploiter tous les instruments institutionnels disponibles afin de rapprocher encore plus le secteur privé et promouvoir un dialogue constructif et une concertation économique régulière, qui permettront une gestion commune des dossiers économiques bilatéraux sensibles et qui pourraient soutenir les investissements et le commerce bilatéral. * Tweet * *