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Benamour pour des aides non liées | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 25 - 06 - 2012

Najib Benamour, directeur de la Caisse de Compensation, appelle à un réajustement qui passe par l'installation d'un dispositif d'aides sociales non liées. Prônant le modèle brésilien qui lui tient à cœur, il oublie qu' aux spécificités marocaines, un modèle de réajustement maroco-marocain.
Benamour (en médaillon) se dit contre toute hausse éventuelle des prix du blé tendre, du sucre ou du gaz de butane.
La suppression de la Caisse de compensation du moins dans ce contexte d'incertitudes est un faux débat. De l'avis de Najib Benamour, directeur de la Caisse de compensation, toute réforme qui se veut… devrait s'effectuer de manière graduelle mettant en place dans un premier temps un système d'aides sociales tout en gardant le levier de la compensation. Le vrai réajustement passe par l'installation d'un dispositif d'aides sociales non liées, conçoit-il jeudi dernier à Casablanca lors d'une conférence-débat organisée par la Chambre de commerce britannique et portant sur le thème: «Réforme de la Caisse de compensation: Quel impact sur l'économie marocaine?»
Nécessaire ciblage par les produits
Contrairement aux scénarios de réformes envisagés qui conditionnent l'octroi de subventions à l'accès à la scolarisation et aux soins de santé, Benamour a eu au moins le courage de faire un clin d'œil sur le cercle vicieux de la pauvreté. En attendant un tel réajustement, Benamour se dit contre toute hausse éventuelle des prix du blé tendre, du sucre ou du gaz à butane. Car déjà la dernière hausse des prix intérieurs des produits pétroliers a eu un impact sur les ménages. Il croit dur comme fer à un ciblage par les produits comme la potion en mesure d'apaiser les inégalités sociales. L'explosion des charges de compensation pénalise le budget de l'Etat générant même un manque à gagner pour l'économie. Face à cette situation budgétaire insupportable, Benamour recommande de chercher d'autres pistes de ressources, l'idée d'alléger le poids lourd de ces dépenses. Il propose de taxer les biens de luxe. Est-ce vraiment la véritable solution aux épineux problèmes de compensation? Pas si sûr. D'autant plus que la pauvreté dans laquelle baigne une «citoyenneté segmentée sur des bases corporatistes», pour reprendre les mots du chercheur Rodrigo David De Albuquerque, pèse de tout son poids sur la politique économique du pays. La réforme en vue dont se targue le gouvernement Benkirane est encore loin de révolutionner le champ social au Maroc. Paradoxalement, toujours selon cet académicien, «le système de protection sociale est plus développé et universalisé sous des dictatures qu'en démocratie».
Un modèle brésilien discutable
En voici une des critiques adressées au modèle brésilien qui tient à cœur au directeur de la Caisse de compensation. À ses yeux c'est le modèle type à suivre dans le cas de l'expérience marocaine. Certes le programme Bolsa Familia a prouvé, quoi qu'il en soit, son succès à réduire la pauvreté et l'inégalité sociale dans la 6e économie mondiale. Cependant il ne faut pas perdre de vue que le consommateur brésilien est parmi les plus endettés de par le monde. Sans parler des seuils criardes de pauvreté et de criminalité sous lesquels croulent le système social. «Le Brésil a choisi de transférer les dotations aux familles à travers des sortes de cartes de crédit alimentées par les pouvoirs publics, cartes que les familles (plus précisément c'est la mère de famille qui reçoit la dotation) peuvent utiliser notamment dans les supermarchés », peut-on lire dans l'étude du conseil de la concurrence. Aux spécificités marocaines, un modèle de réajustement marocco-marocain. Inculquer le modèle brésilien requiert d'abord un recensement de la population établissant ainsi une fiche signalétique par ménage, selon Benammour. Une tâche qui ne manquerait pas de susciter maintes interrogations. La fiabilité de la base de données recueillies servira ensuite pour le scoring au niveau central. Et si tout se passe bien , il faudrait qu' « un seul organisme s'investirait d'une telle mission», au lieu de la pléthore des entités existantes aujourd'hui, conseille-t-il.
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