Comment vous est venue l'idée de mixer? Quand et où avez-vous commencé ? C'était en 1999, j'avais envie d'avoir une platine vinyle… Du coup, j'en avais acheté une d'occasion avec un double lecteur CD. A l'époque, j'avais quitté le Maroc pour mes études en France. Je n'avais pas beaucoup de temps avec mes cours mais dès que je pouvais allumer ma platine, elle le restait des heures et des heures… J'ai acheté mes premiers vinyles en France, puis j'ai commencé à m'entraîner chez moi après les cours pour faire des enchaînements avec la platine vinyle et le double lecteur CD. J'aimais bien le toucher du vinyle, il me fallait donc une deuxième platine que j'ai fini par acheter… Seulement voilà, plus les mois passaient et plus j'avais envie de mixer dans un établissement de nuit pour voir la réaction des gens ! J'avais l'habitude d'aller faire un tour dans un café théâtre de la ville d'Annecy (France), un endroit où se produisaient des groupes live, des Dj's et où il y avait aussi des cours de salsa. Un soir, je suis allé voir la propriétaire du café théâtre et je lui ai demandé si je pouvais mixer… Elle m'a donné ma chance et j'ai commencé à mixer en 2000 dans cet établissement où j'ai connu les Dj's locaux mais aussi de nombreux artistes (Magic System, Daddy Mory, Franky Vincent…). Je m'en sortais pas mal et elle m'avait demandé si je voulais mixer chaque week-end. J'ai tout de suite dit oui et c'était le début de l'aventure ! Comment êtes-vous devenu Dj résident du Macumba ? L'endroit dont je vous parlais s'appelait le Matin Bleu et j'ai eu la chance de mixer là-bas pendant 1 an… jusqu'au soir où quelqu'un m'a proposé si je voulais mixer au Macumba. Les choses ont alors pris une autre tournure puisqu'il s'agissait du premier plus grand centre de loisirs en Europe, avec plus de 5 salles à l'époque. En 2001, j'étais donc devenu Dj résident du Macumba (St-Julien en genevois) et j'ai signé mon premier contrat de DJ, que j'ai encore d'ailleurs (rires)… Mon expérience au Macumba m'a ouvert les portes de plusieurs clubs en France où j'ai eu l'opportunité d'être Dj résident de 2002 à 2008 avant de décider de faire des dates en Dj Guest. C'est une décision que je ne regrette pas car c'est ce qui m'a permis d'évoluer et d'avoir la chance de faire des warm up d'artistes comme : Booba, Soprano, Fatman Scoop, Freeman… Aujourd'hui, après 14 années passées à l'étranger, j'ai décidé de m'installer à Casablanca, ma ville natale et j'espère continuer ce que j'ai commencé en participant à la scène artistique marocaine. Quels sont vos Dj's préférés et ceux qui vous inspirent ? En 1995, j'écoutais beaucoup de RNB, GROOVE, NEW JACK… Dj Abdel et Cut Killer restent pour moi la référence en la matière ! Je suis aussi un grand fan de Dj Q-Bert. En règle générale, j'admire le Dj qui connaît avant tout les bases techniques avant de vouloir s'amuser avec un bouton « cue» ou « play » car je pense que le plus dur n'est pas de mixer mais de mélanger harmonieusement différents styles et mélodies d'une manière cohérente. Comment définiriez-vous un bon Dj ? Ah comme j'adore cette question (rire)… Je pense qu'un bon Dj doit, tout d'abord, avoir une culture musicale très large. Il doit aussi maîtriser le côté technique de ses platines et être capable de s'adapter très rapidement selon la situation… Les techniques de scratch font aussi la différence entre deux Dj's ! Où prenez-vous le plus de plaisir à mixer ? Partout ! Cela peut être en studio avec des potes ou en soirée derrière les platines… J'avoue que le plaisir est intense avec un public plein d'énergie ! L'année dernière, j'ai eu l'occasion de mixer au Festival de Casablanca avec des artistes comme 50 Cent, Sefyu, Barry… J'ai pris un immense plaisir en mixant devant 60 000 pour la première fois. C'était grandiose ! Pensez-vous que les jeunes Dj's marocains ont une chance un jour d'être