Les techniciens de la fonction publique ne jettent pas l'éponge. Ils décident d'investir le terrain de la protestation pour défendre leurs droits sociaux et professionnels. Dans un communiqué, ils annoncent un nouveau mouvement de protestation (grève et sit-in), réponse à la non satisfaction de leurs revendications. Les protestataires décident d'observer deux jours de grève les mercredi et jeudi 15 et 16 février dans les collectivités locales et dans tous les établissements publics. L'appel au débrayage a été lancé par la Commission nationale des techniciens affiliés à l'UMT (Union marocaine du travail). L'organisation syndicale mobilise ses troupes pour observer également un sit-in le mercredi 15 février devant le ministère de la modernisation des secteurs publics à Rabat. Cette décision a été prise le 21 janvier dernier, lors d'une réunion tenue par l'organisation pour évaluer le mouvement de grève des 4 et 5 janvier, qui a été qualifié de grand succès. «Nous dénonçons le blocage du dialogue avec les départements ministériels concernés et la politique de la sourde oreille adoptée par le Gouvernement à l'égard de notre dossier revendicatif. Nous avons adressé plusieurs lettres aux départements concernés…en vain », s'indigne d'emblée les grévistes dans leur communiqué. Et de poursuivre: « Aucune de nos revendications n'a été satisfaite ». Une situation qui ravive les tensions. Réformer le statut et garderles acquis Que revendiquent les techniciens de la fonction publique ? Ils remettent sur le tapis leur vieille revendication, à savoir un nouveau statut. En effet, les techniciens exigent la réforme de leur statut tout en préservant les acquis sociaux. Les grévistes réclament également la révision du régime de la promotion professionnelle ainsi que les textes relatifs à la notation. Ils insistent également à la nécessité de créer un grade de technicien hors échelle. Autre revendication jugée essentielle par les protestataires : l'annulation des examens oraux et le maintien des épreuves écrites, une condition sine qua non, selon eux, « pour éviter les pratiques clientélistes ». Le dossier revendicatif des concernés comprend aussi l'urgence de la régularisation de la situation des fonctionnaires titulaires de diplômes de techniciens en les intégrant directement dans la fonction publique, sans passer par le concours. Ils exigent également un emploi pour les techniciens, lauréats des instituts de formation des techniciens. Mot d'ordre : une participation massive La Commission nationale des techniciens de l'UMT maintient son mot d'ordre : la mobilisation. Elle appelle tous les techniciens à la participation massive. Le but étant de faire pression sur le ministère et faire respecter leurs droits jugés « légitimes ». Pour rappel, les techniciens de la fonction publique sont à leur énième mouvement de protestation. Menée depuis des années, leur bataille pour la défense de leurs droits sociaux, financières et professionnels se poursuit sans relâche. Pour eux, il n'y aura pas de changement de cap dans leur combat pour la satisfaction de leurs revendications. Pour faire entendre leurs voix, les techniciens de la fonction publique affiliés à l'UMT se disent prêts à user de tous les moyens de protestation.