Les techniciens des différents secteurs administratifs poursuivent leur combat pour un nouveau statut. L'UMT décrète deux jours de grève les 25 et 26 mai dans tous les secteurs administratifs. Les techniciens des différents secteurs administratifs poursuivent leur combat pour un nouveau statut. L'UMT décrète deux jours de grève les 25 et 26 mai dans tous les secteurs administratifs. Les techniciens de la fonction publique reviennent à la charge. Ils décident d'observer une grève nationale les 25 et 26 mai dans les collectivités locales et dans tous les établissements publics, en réponse à l'appel de la Commission nationale des techniciens, affiliée à l'UMT (Union marocaine du travail). Fort du succès du débrayage du mois d'avril dernier, auquel ont participé massivement les techniciens travaillant dans les différents secteurs administratifs, les protestataires récidivent pour manifester, une fois de plus, leur mécontentement et leur colère contre « la détérioration de leur situation matérielle et sociale ». Et, surtout, exprimer leur exaspération contre la loi du silence que leur fait subir le gouvernement : « Le Gouvernement continue à faire la sourde oreille à nos revendications légitimes », s'indigne dans un communiqué de la Commission nationale des techniciens de l'UMT, qui dénonce avec vigueur le fait que leur dossier revendicatif soit ignoré lors des discussions du dialogue social. Face à cette situation, souligne la Commission, les techniciens sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à obtention de gain de cause. Ces derniers remettent sur le tapis une série de revendications. Ils réclament d'abord la révision de leur statut tout en préservant les acquis sociaux et la régularisation de la situation des fonctionnaires titulaires de diplômes de techniciens en les intégrant directement dans la fonction publique sans passer par le concours. Les grévistes exigent l'annulation des examens oraux et le maintien des épreuves écrites, « pour éviter les pratiques clientélistes », expliquent-ils. Ils revendiquent également le droit à la formation continue : « Nous voulons que le gouvernement autorise les administrations à donner accès aux techniciens aux formations dispensées par les facultés et les instituts supérieurs, notamment ceux des ingénieurs. Ces fonctionnaires ambitionnent de poursuivre leurs études ; toutefois, des obstacles les empêchent d'atteindre leur objectif », explique Abdelaziz Amellal, président du Corps national des techniciens au Maroc, qui soutient la grève à laquelle a appelé l'UMT. Et de poursuivre : « Nous exigeons également la révision du régime indemnitaire. Nous revendiquons, entre autres, des indemnités de risque ». Cette organisation insiste également sur l'importance de la révision des textes relatifs à la notation et à la promotion. Le dossier revendicatif des techniciens comprend également le droit des techniciens d'accéder à des postes de responsabilité. Côté genre, le Corps national des techniciens au Maroc réclame « l'égalité et l'équité ». Autre revendication : les techniciens appellent le gouvernement à mettre en place une réglementation qui organise les instituts de formation privés des techniciens. Par ailleurs, ce syndicat insiste sur la protection et la préservation des droits et acquis des techniciens travaillant dans les établissements qui seront privatisés. Créée en 2007 sous l'appellation de l'Association des techniciens du Maroc, le Corps national des techniciens au Maroc est une organisation qui ne dépend d'aucun parti politique, d'aucune centrale syndicale. Lors du congrès de 2010, l'organisation a adopté une nouvelle nomination et étendu le champ de son action pour devenir une structure nationale représentant les techniciens dans les différentes villes du pays et les différents secteurs administratifs et privés. Depuis sa création, elle bataille pour un nouveau statut des techniciens.