Les conjonctures internationale et régionale acculent le gouvernement à éteindre le feu de la contestation dans certains secteurs de la fonction publique. Si la perspective de la reprise de l'activité dans les tribunaux du royaume s'annonce éminente, d'autres secteurs de la fonction publique s'apprêtent à observer des grèves dès la semaine prochaine. A l'appel de la Coordination des docteurs de l'enseignement scolaire, un débrayage est prévu les 23, 24 et 25 février avec un sit-in, le jeudi 24 defévrier, devant les locaux du ministère de l'Education nationale. Cette grève fait suite à celle de trois jours, décrétée les 8,9 et 10 février dernier. Deux initiatives qui interviennent, selon un communiqué de la Coordination, suite à la non-concrétisation des engagements du département de Ahmed Akhchichen lors de précédents rounds de négociations. Les techniciens en grogne Durant la même semaine, les techniciens affiliés à l'UMT entendent également battre le pavé le mercredi 23 février. Une décision qui a sanctionné les travaux de la réunion du Comité national des techniciens, tenue le samedi 15 février à Rabat. Le cahier revendicatif de ce corps de fonctionnaires comprend notamment une modification du statut régissant le travail de ses salariés, une unification des critères de la promotion des techniciens opérant dans tous les secteurs de la Fonction publique et la suspension des textes oraux lors des examens de promotion. Le comité argumente sa demande par «le clientélisme» qui les marque. Le syndicat soulève également la discrimination dont souffre les femmes techniciennes. Date butoir Le gouvernement de Abbas El Fassi a du pain sur la planche. Il est sollicité sur plusieurs fronts sociaux. Les conjonctures internationale et régionale le contraignent a entreprendre des mesures pour calmer les voix de la protestation. Outre ces deux mouvements de grèves des techniciens et des docteurs de l'enseignement scolaire, le gouvernement est appelé à garantir des postes budgétaires aux diplômés sans emploi. La date buttoir du 1er mars approche. Le Premier ministre sera-il entendu par les ministres de l'Education nationale, Intérieur, Santé, Justice et par le Haut délégué des prisons, Hafid Benhachem ? En janvier Abbas El Fassi avait adressé une lettre en ce sens.