À partir du 24 février prochain, une coordination de syndicats autonomes a décidé d'observer une "grève nationale" de trois jours dans la fonction publique en Algérie. Une coordination de syndicats autonomes a décidé d'observer une "grève nationale" de trois jours dans la fonction publique en Algérie, à partir du 24 février prochain, en appui à des revendications salariales. A l'issue d'une réunion tenue à Alger, la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique, qui regroupe 12 formations, s'est accordée sur l'exigence de la révision de la nouvelle grille des salaires dont les dispositions, estime-t-elle, n'apportent pas d'amélioration à «la détérioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires», dans le contexte d'«une inflation incontrôlable des produits de large consommation». La Coordination qui qualifie de «dérisoires» les augmentations prévues au terme de la nouvelle grille des salaires, annoncée précédemment par le gouvernement, demande un régime indemnitaire conséquent en rapport avec la hausse du coût de la vie. Le mouvement de débrayage devra paralyser entres autres le secteur de l'enseignement, le coordonnateur du SNASPEST (Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique), Meziane Meriane, ayant affirmé s'en tenir à la décision prise par la Coordination dont sa formation est membre. Le SNAPEST tente aussi de s'impliquer dans le mouvement de contestation des lycéens qui ont débrayé durant plusieurs jours en protestation contre la surcharge des programmes scolaires, notamment au niveau du baccalauréat. M. Meriane a exigé à cet égard d'«assurer une répartition équilibrée des cours dispensés aux élèves avant le 31 mai». Les lycéens algériens qui ont déclenché une grève durant plusieurs jours, ont amené le ministère de tutelle à s'engager à «prendre en compte leurs préoccupations et leurs inquiétudes». Les lycéens, dont une délégation a été reçue par les responsables du ministère, ont toutefois averti qu'ils reprendront leur mouvement si le ministère de l'Education ne tient pas ses promesses pour «l'évaluation de l'état d'avancement du programme national enseigné dans les classes de terminale au niveau de toutes les filières et les matières». Pour sa part, le Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES) a menacé de recourir à une grève nationale de 15 jours ""renouvelables. Ce mouvement sera déclenché à partir de mai 2008, avec le boycott des examens de fin d'année, «si les engagements du ministère de tutelle concernant la plate-forme nationale de revendications ne sont pas respectés», annonce ce syndicat autonome dans une déclaration reprise par la presse.