Des dizaines de ports algériens étaient paralysés mercredi suite à une grève des dockers. Ils revendiquent une revalorisation du régime indemnitaire. Les dockers des ports algériens ont décidé d'observer mercredi une grève pour revendiquer une revalorisation du régime indemnitaire, annoncent des sources syndicales. Lancée par la Coordination nationale des ports d'Algérie, cette action, qui devra paralyser une dizaine de ports, intervient en protestation contre «le refus de l'employeur de revaloriser les primes et les indemnités comme cela a été décidé lors des négociations de la convention par branche d'activité», indique la coordination syndicale. Lors de trois réunions successives au cours des dernières semaines, les représentants de l'administration ont objecté que toute discussion sur les primes et les indemnités est subordonnée à «la renégociation de l'accord salarial et ce de manière graduelle, et qui ne viendra à échéance qu'à partir d'octobre 2008», rapporte le journal «Le Soir d'Algérie» en se référant au procès-verbal de la dernière réunion. La partie syndicale s'en tient, quant à elle, à «ce qui a été décidé entre les deux parties», à savoir «la revalorisation dans une première phase du salaire de base et l'installation d'un comité paritaire à l'effet de négociations des primes et indemnités». Par ailleurs, la coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique a maintenu son mot d'ordre de grève pour les 10, 11 et 12 février en signe de protestation contre la démarche adoptée pour l'adoption des statuts particuliers de différents secteurs, «sans concertation avec les partenaires sociaux». L'élaboration de ces statuts particuliers, décriée par les syndicats en tant que démarche emprunte d'«opacité», est considérée par le gouvernement comme un préalable pour la mise en application des augmentations salariales annoncées au milieu de l'année dernière par le chef du gouvernement. Les syndicats affiliés à la coordination estiment que ces augmentations sont bien en deçà des attentes des travailleurs et entendent amener le gouvernement a réviser la nouvelle grille des salaires annoncée précédemment._Cette grève dans la fonction publique, qui fait suite au débrayage de la même coordination à la mi-janvier, vise également à obtenir la reconnaissance des libertés syndicales, indiquent les mêmes sources.