L'administration algérienne est de nouveau paralysée à cause d'une grève menée hier par les syndicats autonomes algériens. Cette grève se poursuivra jusqu'au 26 février. Les syndicats autonomes algériens, regroupés au sein d'une Coordination nationale, ont entamé une nouvelle grève le 24 et qui s'étend jusqu'au 26 février, en appui à leurs revendications salariales et socioprofessionnelles. La plupart des services de l'administration ont été paralysés hier à l'appel des 12 syndicats membres de la Coordination, après que le gouvernement ait fait la sourde oreille à leur appel au dialogue pour régler les problèmes en suspens, en particulier les questions afférentes à la grille des salaires et aux statuts particuliers des différents secteurs de l'administration. L'élaboration de la nouvelle grille des salaires, finalisée entre le gouvernement et «l'Union générale des travailleurs algériens» (UGTA), en l'absence des syndicats autonomes, est jugée « inacceptable» par ces derniers. Le porte-parole de la Coordination des syndicats de la fonction publique, Méziane Mériane, a dans une conférence de presse vendredi à Alger, jugé «insignifiantes» les augmentations annoncées dans la grille de salaires, décidées par le gouvernement. Il a qualifié de « contraire à la loi » l'annonce de la mise en application de cette grille avant même que soient finalisés les statuts particuliers de chaque secteur. Pour sa part, le coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), membre de cette Coordination, a critiqué «l'opacité caractérisant cette grille des salaires», en déplorant qu'aucun syndicat n'avait été destinataire dudit projet. IL s'agit du 2ème débrayage de cette Coordination algérienne en ce mois de février, après la grève de trois jour observée du 10 au 12 du mois courant. A la mi-janvier, une grève de trois jours a été observée à l'appel de la même Coordination, sans faire fléchir le gouvernement, qui continue à privilégier l'UGTA dans le « dialogue social ». Le syndicat national du personnel paramédical des hôpitaux publics algériens avait observé une grève de trois jours à partir de 17 février, en appui à des revendication portant sur la revalorisation des salaires et des indemnités. Au troisième jour de la grève, il s'est vu opposer une décision de justice -sur plainte du ministère de la Santé- qui a décrété cette grève « illégale ».