Bernard Lapasset a été réélu à la présidence de l'IRB lundi à Los Angeles, avec 14 voix contre 12 pour son rival Bill Beaumont. Comme notre journal vous l'annonçait dans ses colonnes ce lundi, Bernard Lapasset a obtenu la voix qui lui manquait pour rester en poste à la présidence de l'IRB. Dans la lutte avec l'Anglais Bill Beaumont, jusqu'alors son vice-président, le Français a obtenu 14 des 26 votes du conseil mondial de l'instance, réuni lundi à Los Angeles afin de faciliter le transport des membres venus d'Océanie. Lors d'un premier suffrage, le 19 octobre à Auckland, les deux hommes avaient recueilli chacun la moitié des voix. Elu à la présidence de l'IRB (International Rugby Board) en 2007, Bernard Lapasset va donc rempiler pour un mandat de quatre ans, qui débutera le 1er janvier prochain. L'un de ses principaux objectifs est l'instauration d'un nouveau système de vote, au sein duquel chaque pays aurait droit à une voix (à l'heure actuelle, certains comme l'Australie disposent de deux voix, d'autres d'une seule). Interrogé, le nouveau président a fait part de ses sentiments: «J'éprouve beaucoup de fierté pour le travail accompli pendant quatre ans. Je suis relativement fier du bilan que j'ai présenté, avec deux éléments majeurs qui ont été à mon avis déterminants pour ma reconduction : l'entrée dans le monde de l'olympisme, avec un vrai projet construit pour dix ans (2016, 2020), et l'introduction de la Coupe du monde en Asie, en 2019 au Japon. Avec ces deux décisions, nous avons ouvert des perspectives sur l'universalité du rugby » 205 comités membres du CIO Bernard Lapasset a aussi parlé de ses projets pour les quatre prochaines années : «Au plan sportif, c'est d'abord d'inscrire la culture du rugby à VII de façon large au plan international. On a 205 comités nationaux membres du CIO qui travaillent pour créer des fédérations, des équipes, des compétitions. On est sur un chemin qui va conduire le rugby vers encore plus d'universalité, qui va intéresser davantage de jeunes. Parallèlement, il faudra aussi faire une très belle Coupe du monde 2015 en Angleterre. C'est un rendez-vous très important car l'Angleterre, c'est le plus grand pays de rugby au monde en termes sportifs et économiques. Il va falloir trouver un équilibre entre la dimension économique de la compétition et son programme sportif, afin qu'il y ait une égalité de traitement entre les joueurs des 20 équipes» a t-il, expliqué. Concernant le volet institutionnel, le nouvel homme fort de l'IRB a annoncé : «Je compte soutenir la politique régionale de l'IRB. On est présent sur les cinq continents, il y a du rugby partout dans le monde mais il faut plus de développement et plus de transparence dans nos procédures. Transparence, c'est le maître-mot de demain. On ne peut pas se tourner vers les jeunes si on ne montre pas l'exemple au niveau des dirigeants.»