La répression se poursuit au pays de Bachar al-Assad, malgré l'adoption du plan de la Ligue arabe par Damas. En dépit de l'adoption «sans réserve» du plan de la Ligue arabe, le régime syrien n'a pas mis fin à la répression. Les violences ont fait au moins vingt morts, jeudi, selon le bilan des associations syriennes de défense des droits de l'Homme. Vingt civils ont été tués dans différents quartiers de la ville de Homs», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Détermination Le régime semble donc avoir fait fi de ce plan qui l'obligeait à retirer ses chars des rues et à arrêter la répression. «Nous sommes satisfaits des efforts de la Ligue arabe visant à arrêter l'effusion de sang des Syriens et à les protéger des balles tirées par l'armée et la Sécurité, mais nous mettons en doute l'acceptation par le régime syrien des clauses du plan», avaient déjà dénoncé, mercredi, les Comités locaux de coordination, qui dirigent la contestation. Selon les membres de ces comités, si les différents points du plan sont appliqués, cela «permettra à plus de catégories du peuple syrien d'exprimer leurs véritables positions politiques en rejoignant les manifestants pacifiques dans les rues de Syrie». Cependant, malgré la répression, le peuple syrien reste décidé à poursuivre la révolte. «Plus le régime réprime et tue, plus nous sommes déterminés. Le régime ne pourra pas se maintenir malgré le soutien de la Russie et de la Chine, ni en raison des décisions de la Ligue arabe, car le peuple est déterminé à obtenir sa liberté», annonce la page Facebook. Syrian Revolution 2011 «Le régime est tombé depuis le premier jour où nous avons appelé à la liberté, et dès la première goutte de sang versée à cause des balles tirées par les tyrans», ont ajouté les militants sur cette page. Jeudi, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a reçu une délégation du Conseil national syrien (CNS). À l'issue de cette rencontre, Samir al-Nachar, membre du bureau exécutif du CNS, a déclaré à la presse qu' aucun dialogue n'était encore envisageable avec le régime. «Non, nous ne parlons pas de dialogue, nous invitons à des négociations pour le transfert du pouvoir, du régime tyrannique vers un régime démocratique. Et nous demandons à Bachar el-Assad de quitter le pouvoir», a-t-il affirmé.