L'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du cinéma (ISMAC) refait parler de lui. Le ministère de la Communication vient de commander une étude auprès d'Arguis une agence française de consulting. Cette dernière vient d'adresser un questionnaire à plusieurs professionnels marocains du cinéma. L'objectif derrière cette démarche est de recueillir les attentes des professionnels en matière de formation. L'appel d'offres concernant les gros œuvres ne sera lancé que dans trois semaines. Pour rappel, le projet de création de l'Institut a été lancé en 2008. Cet établissement d'enseignement supérieur a été initié dans le cadre de la convention de financement de l'Agence française de développement (AFD) signée le 18 avril 2008. Cette convention est relative à la création de centres sectoriels de formation professionnelle entre le Maroc et la France. La mise en place de cet institut qui nécessite un budget de 35 millions de dirhams est prévue en 2011. La question qui se pose aujourd'hui est de savoir si ce délai sera respecté. Ceci tout en sachant que l'appel d'offres concernant les gros œuvres ne sera lancé que dans trois semaines. «Normalement si tout va bien, l'ISMAC devrait ouvrir ses portes en 2011» souligne Saril Fassi Fihri le président de l'Association marocaine des professionnels de l'audiovisuel et du cinéma. Cette Association a été créée pour servir d'interlocuteur entre le gouvernement et les professionnels du cinéma à ce sujet précis, de la formation. Concernant les métiers du cinéma qui y seront dispensés, la convention parle d'une trentaine. Le cabinet Arguis en partenariat avec la célèbre école Luis Lumière à Paris a justement établi un questionnaire pour définir les attentes des professionnels. «Trente métiers c'est énorme, ils ne peuvent pas être dispensés en totalité au sein de cet institut d'où l'utilité de ce questionnaire» précise Rachid Kouifi, le directeur de développement de cette agence de consulting. Ce dernier souligne qu'une fois l'ensemble des réponses réceptionnées des ateliers de concertation seront organisés à Rabat. L'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du cinéma (ISMAC) devrait ouvrir ses portes en 2011. Entre-temps une agence de consulting française est chargée de réaliser une étude pour recueillir les attentes des professionnels marocains en matière de formation. «C'est suite à ces ateliers que nous aurons le résultat final de l'étude, à savoir vers le mois de juin» confie Rachid Kouifi dans des propos au Soir échos. Ce questionnaire servira aussi selon les propos de Saril Fassi Fihri à mettre à jour l'étude de la commission française de l'image et du son réalisée en 2008. L'ISMAC dont l'emplacement est situé au quartier El Irfane à Rabat, plus précisément derrière l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication (ISIC) aura une capacité de 200 places pédagogiques, pour la formation initiale dans six filières couronnées par une licence professionnelle et plus tard par un master spécialisé. Une filière d'ingénieur son et ingénieur image sera développée conjointement avec l'ANRT. La durée hebdomadaire de la formation devrait être de 35 heures. L'Institut se propose d'offrir une formation initiale type licence professionnelle de niveau bac+3 avec une possibilité d'évolution vers des masters et une diversification vers des diplômes d'ingénieur. La création de l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du cinéma est un des volets du contrat-rogramme cinéma 2009-2012. Ce même contrat parle de la mise en place d'une structure publique nationale de formation dans les métiers du cinéma à l'horizon 2010. Le contrat-programme précise que cet Institut devrait prendre en charge les stagiaires. «Les professionnels devraient faciliter l'intégration des lauréats dans la production nationale et internationale» peut on relever dans une des moutures du projet de contrat- programme