Le ministre de tutelle s'explique après le Conseil d'administration de l'Organisation. «Depuis sa naissance en 1986, l'OCE avait le monopole des exportations de produits agricoles. Un texte de loi a démantelé ce monopole, retirant à l'OCE sa spécificité. Nous avons donc entamer depuis 2008 sa mutation, selon les recommandations de la commission interministérielle » indique le ministre. En effet depuis 2005, la commission s'est attelé à, notamment, à alléger la structure de l'OCE. Le passage en SA participe de cette volonté d'allégement. Bien que l'institution reste à 100% publique, le texte de loi prévoit cependant une prise de participation de certains groupes travaillant directement avec l'OCE (l'OCP serait intéressé) ou encore aux agrégateurs eux-mêmes, leur permettant ainsi d'avoir un plus grand droit de regard sur le travail de l'OCE. Si le changement prend son temps, «c'est parce qu'il a fallu nettoyer la machine», a ajouté le ministre. «Le premier pôle à avoir été restructuré est celui des ressources humaines avec la mise en place d'un programme de départ volontaire à la retraire, financés en fonds propres» a spécifié Maazouz. Quand aux financements, il a réfuté tous problèmes. La commission travaille toujours à donner une vision à l'institution, et c'est le département de l'agriculture qui a redonné des couleurs à l'OCE. « Au départ nous voulions en faire un développeur de consortiums d'exportation, mais avec le plan Maroc Vert, il est devenu évident, vu l'expertise de l'OCE dans le domaine, que l'institution s'occuperait des agrégations des petits producteurs agricoles ». Le ministère de tutelle aimerait également que l'OCE joue un effet domino et entraîne d'autres secteurs dans la logique de l'agrégation tels que les pêches ou les produits du terroir. Le passage de l'OCE en SA était en discussion hier au Parlement.