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Portrait : Aïd Mouhoub, À Dieu l'artiste !
Publié dans Les ECO le 11 - 02 - 2011

Parler de Aïd Mouhoub qui nous a quittés mardi dernier à l'âge de 81 ans, c'est parler aussi de toute une génération d'artistes marocains qui ont préféré dès le début, travailler dans l'ombre, de développer l'art au Maroc sans rien attendre en contrepartie.
Né à Casablanca en 1930, ce grand comédien pourtant méconnu du grand public, a décidé dès son jeune âge, de se consacrer à l'art. Une décision prise à une époque où le théâtre était encore un tabou dans notre société. Après un certificat d'études primaires et un passage dans la société Primarios en tant que menuisier, Aïd Mouhoub fréquente les troupes du «Théâtre d'art espagnol», avant d'intégrer «Noujoum Al Atlas », dirigée par Mohamed Hassan Al Joundi. Grâce à son talent inné, Aïd Mouhoub devient l'un des piliers de cette troupe. Quelques années plus tard, il rejoint «La maison du théâtre», devenant ainsi un acteur professionnel. Capable d'interpréter des rôles complexes, Mouhoub est devenu au fil des années, l'une des figures emblématiques du théâtre au Maroc. Durant les années 1960, l'artiste, à l'instar de bon nombre d'acteurs de sa génération, participe aux productions télévisuelles, au plus grand bonheur des Marocains. Des productions réalisées avec peu de moyens techniques et financiers, mais qui sont restées gravées dans la mémoire des téléspectateurs. Une décennie dense qui a confirmé encore une fois le talent de Aïd Mouhoub. Sollicité par la nouvelle vague des cinéastes marocains, il campe différents rôles dans de longs métrages devenus aujourd'hui des dates marquantes dans l'histoire de notre 7e art.
Rigueur et engagement
Respectant le public, le défunt choisissait avec beaucoup de soin et de rigueur ses rôles. Malgré une situation financière délicate, Aïd a refusé tout au long de son parcours, plusieurs scénarios. «Avant de donner son accord pour participer à tel ou tel travail, Mouhoub tenait à lire tranquillement le scénario. Je peux vous assurer qu'il n'a jamais participé à une production dont il n'était pas convaincu», précise Hassan Neffali, président de l'Alliance marocaine pour la culture et les arts. Artiste engagé, Mouhoub participe également à la formation de plusieurs générations d'artistes. Toujours à l'écoute des jeunes, il n'a jamais hésité à partager son expérience et son savoir faire avec ses jeunes confrères, devenus aujourd'hui des stars au Maroc. Passionné pour le monde du spectacle et du cinéma, il jouait dans plusieurs productions sans accorder beaucoup d'importance à l'aspect pécuniaire. «Le plus important pour lui, c'était d'offrir au public un travail à la hauteur de ses aspirations», ajoute Neffali. Artiste accompli, Aïd se lance dans la réalisation. C'est ainsi qu'il participe à la réalisation de bon nombre de pièces de théâtre avec la troupe «El Wafaâ» de Marrakech. Il met en scène par la suite, sa première pièce de théâtre pour le célèbre Abderrahim Tounsi, «Le mariage d'Abderraouf». Un succès durant les années 80.
La consécration...et après ?
C'est justement durant les années 1980, que Aïd Mouhoub décroche des rôles importants dans différents films marocains. C'est ainsi qu'il campe le premier rôle dans le long métrage «Le marteau et l'enclume» de Hakim Nouri. C'est d'ailleurs avec ce même rôle qu'il remportera le Prix de la meilleure interprétation masculine au 3e Festival du film national de Meknès en 1991. Une consécration tant attendue pour ce monstre du théâtre et du cinéma. Fidèle à son amour, le théâtre, il participe dans des pièces à grand succès «Abbas et Belkas à Las Vegas» et « Attahouna». Une période prolifique dans la carrière de Mouhoub. On pensait alors que sa situation financière allait s'améliorer. Mais en vain. Ses apparitions deviennent de plus en plus rares et les réalisateurs commencent petit à petit à l'oublier. Livré à lui-même, Aïd Mouhoub a pourtant affronté cette situation avec beaucoup de courage. Sincère, il n'a pas cessé de critiquer la politique adoptée par les responsables, vis-à-vis des artistes. Inutile de pleurer sur la mort d'un Ahmed Bouanani (décédé dimanche dernier) ou d'un Aïd Mouhoub, du moment que de leur vivant, ils étaient complètement ignorés.
Biographie


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