«Le respect de l'environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux», disait Nicolas Hulot. Des changements dans lesquels les médias ont un rôle important à jouer. Preuve en est, quand il s'agit de parler dans le micro, tous les citoyens sont d'accord : il faut protéger notre environnement, mais dans les faits c'est une autre histoire. Et ce n'est ni le manque de bonne volonté ni la difficulté d'accès à l'information qui causeraient ce manque d'engagement permanent et régulier. La mobilisation des médias autour de l'événement écologique de l'année, Earth Day, en atteste. Et comme le signale Mustapha Mellouk, ex-directeur de la chaîne d'information Medi1Sat, lors d'une rencontre sur le rôle des médias dans la sensibilisation à l'écologie, «le foisonnement des outils d'information et des médias permet à une plus grande audience d'accéder à l'information». La volonté y est donc et l'accès à l'information ne manque pas. Avec une moyenne de 3 à 4 heures passées quotidiennement devant la télé, sans compter les périodes d'embouteillages, à écouter la radio ou les heures passées sur le Net, les médias sont à même de contribuer à la sensibilisation aux enjeux écologiques et à l'avenir de l'environnement. Encore faut-il que l'information communiquée interpelle le public et soit surtout cohérente avec les engagements réels des décideurs et les actions menées sur le terrain. Pour ce faire, télévision, radio, presse, Web ont besoin d'un «prétexte». La Journée mondiale de la Terre en est un on ne peut plus environnemental. Et avec des centaines de journalistes sur le terrain depuis le 17 avril, représentant tous les médias, l'événement a largement été relayé. Les mains à la terre Capsules quotidiennes, duplexes en direct, journaux télévisés ou flashs d'information, dossiers spéciaux, interviews, reportages et couvertures sur le terrain, les contenus se suivent et ne se ressemblent pas. Al Oula brandit fièrement son label vert sur son site, le pôle public a joué la carte de la sensibilisation au choc. Et si une image parle plus que mille mots, on imagine les commentaires. Alors que Medi1Sat couvre l'événement à tour de duplexes en direct de la capitale, 2M, elle, a carrément déménagé son plateau. La chaîne de Aïn Sebaâ a, depuis le 17 avril, planté sa tente au cœur des Oudayas, et retransmet derrière un décor 100% bio. Côté radios, toutes ou presque n'ont pas manqué à l'appel de la Journée de la Terre. Proximité, réactivité et interactivité se sont mises au vert sur les ondes des stations nationales. Avec trois à quatre journalistes par radio, de Medi1 à la Radio régionale d'Oujda, en passant par Casa FM, Atlantic ou HitRadio, qui consacreront la journée du 24 avril à l'environnement, avec une «Green programmation», sans oublier Luxe Radio qui ne fait pas dans le «Superflu», Aswat qui donne la parole à la terre avec son programme «Sawt Al Ard», ou encore la radio Chaîne Inter qui a depuis le début de l'événement rbati consacré toute sa grille à l'environnement. «L'invité du jour», «Midi Magazine», «Terra nostra», «Quitte ou double», «Espace ouvert» et même «Tendance jeune», l'émission des jeunes talents s'intéresse à la sensibilisation des jeunes à l'environnement et au développement durable.