C'est une matinée à placer sous le signe de la protection des données. La lutte contre la cybercriminalité est aujourd'hui une des principales préoccupations au sein des entreprises marocaines dont l'activité reste largement assurée via des systèmes d'information (SI). La vocation «internationale» du MEDIT cette année place cette problématique dans un cadre comparatif avec d'autres pays, ce qui permet de mieux cerner ce fléau et les pertes qu'il peut engendrer au sein même des organisations. En termes de coûts, les spécialistes américains évaluent aujourd'hui les pertes liées aux cyber-attaques à plus de 110 milliards de dollars et elles peuvent atteindre les 388 milliards de dollars, en tenant compte de la perte de temps engendrée par les dommages subis lors de l'attaque. A titre d'exemple, aux Emirats arabes unis, plus de 735 MDH ont été perdus suite à des cyber-attaques et 70% des crimes répertoriés dans le pays sont des cyber-crimes. Statistiquement, au niveau mondial, la cybercriminalité prend des allures de véritable industrie, dans la mesure où celle-ci dépasse celle du trafic de drogue. Chiffres à l'appui, plus des deux tiers des internautes adultes ont été victimes de cyber-attaques. Plus encore, chaque seconde, 18 adultes sont attaqués. Plus concrètement, sur les réseaux sociaux, 39 % des usagers sont aujourd'hui les cibles de cybercriminels. Le manque de prise de conscience des dommages qui peuvent être engendrés par un service de protection défaillant , voire parfois inexistant chez les usagers et notamment les entreprises qui n'intègrent toujours pas ce volet dans les principales préoccupations managériales est pointé du doigt.