C'est aujourd'hui que l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) présente les résultats de son étude sectorielle, qui évalue les mesures de la lutte contre la corruption dans le secteur du transport routier. L'étude qui sera présentée aux conseillers a été dévoilée parallèlement à la signature d'une convention de partenariat entre l'Instance et le département d'Abdelaziz Rabbah, pour coordonner davantage leurs actions. «Cette rencontre au sein de la commission est dictée à la fois par la bonne gouvernance, qui n'est plus un choix mais une nécessité, et par le programme du gouvernement», résume un membre de la commission. Le nouveau statut de l'ICPC constitutionnalisé qui deviendra «l'Instance nationale d'intégrité, de prévention et de lutte contre la corruption» est appelé à jouer un rôle capital dans le processus de moralisation de la vie publique. Pour l'instant, «l'ICPC a adopté une approche sectorielle et une approche par les risques pour l'analyse de la corruption et pour la proposition des stratégies de prévention et de lutte contre la corruption», précise le cadre général de l'étude qui sera présenté aujourd'hui à la 2e Chambre. Plusieurs secteurs comme l'Education nationale, les BTP, et la Justice figurent dans le plan établi par l'Instance. L'hécatombe qui s'est aggravée durant les derniers mois impose l'actualisation du cadre légal et la réglementation globale du secteur, avec la mise en place d'une «stratégie globale de prévention et de lutte contre la corruption du secteur, à côté de mesures connexes relatives à la protection des usagers», souligne l'ICPC dans son étude. Plusieurs domaines restent pour leur part ciblés. C'est le cas du Transport touristique, de celui des marchandises et enfin des étapes d'identification des véhicules et des visites techniques. Au-delà des constats L'Instance présentera également devant les conseillers les axes stratégiques conçus pour le renforcement de la transparence et l'amélioration du système de suivi. La simplification des procédures administratives reste également à l'ordre du jour, même si leur application reste parfois difficile. Pour les entreprises, la mise en œuvre d'un système de qualification et de classification des entreprises de transport par autocars, devra s'accompagner d'une amélioration des conditions d'exploitation des grandes lignes. L'étude de l'ICPC préconise aussi des cahiers des charges spécifiques pour l'exploitation des services spécialisés, ainsi que des référentiels et des normes d'homologation des véhicules et accessoires. Après la hausse vertigineuse des chiffres sur l'hécatombe routière, le département de tutelle a tenté de durcir l'action du contrôle routier par la mise en place de stations fixes de pesage automatique, de stations mobiles de contrôle techniques et des radars fixes opérationnels.