« Il y a de plus en plus une remise en question de l'investissement étrangers vers les pays émergent » atteste Yves Zlotowski. Dans ce contexte, la question sur l'impact de la crise de la zone euro sur l'économie marocaine devient de plus en plus évidente ? De l'avis de l'économiste en chef de Coface, qui a présenté ce matin un « Panorama des risques » au panel de dirigeants d'entreprises, d'officiels et d'Hommes d'affaires marocains « la grande réussite du Maroc c'est d'être rentré dans une croissance économique stable». Et d'expliquer qu'en « se diversifiant, l'économie marocaine a désormais plusieurs pieds et a donc réduit sa dépendance à l'agriculture». En outre, Yves Zlotowski salue la solidité du système bancaire marocain qui représente à son sens une exception dans la région. A contrario, le Maroc est clairement vulnérable à la crise de la zone Euro et pas seulement via le canal commercial. Car, ces retombées pourraient le toucher aussi à travers les transferts des MRE et les investissements directs étrangers. «Le crédit des banques européennes peut représenter aussi un canal de transmission», affirme l'économiste en rappelant qu'elles représentent 25% du PIB marocain. Les banques européennes, notamment françaises, qui ont des filiales au Maroc ont besoin de réduire leur exposition. «Il y aura des choix qui vont être fait même si le choix du retrait serait idiot», avance Zlotowski tout en conseillant de surveiller ce canal surtout si la crise s'aggrave en Europe. Par ailleurs, l'économiste en chef de Coface affirme que se sont les PME qui sont d'abord touchées par ces difficultés. D'ou la nécessité de les accompagner. En tout cas, pour l'assureur crédit l'explosion des défaillances en 2009 a eu pour effet un regain d'intérêt pour l'assurance crédit même si mécaniquement il y a moins d'opérations. En tout cas cette activité prend tout son sens dans le contexte actuel puisqu'elle permet aux entreprises de se prémunir contre l'explosion des risques...